Revue de presse

"L’appel des suicidés du Lutetia" (humanite.fr , 26 nov. 13)

27 novembre 2013

"Les époux Cazes, quatre-vingt-six ans, se sont donné la mort vendredi, plaidant pour une fin 
de vie plus « libre ».

C’est une histoire d’amour de soixante ans qui a pris fin vendredi, dans l’une des chambres «  supérieures  » de l’hôtel Lutetia, à Paris. Une histoire émouvante, qu’ont décidé d’écrire jusqu’à leur dernier souffle, et main dans la main, Georgette et Bernard Cazes, deux brillants intellectuels de quatre-vingt-six ans.

Allongés côte à côte dans leur lit, avec chacun un sac plastique sur la tête, leurs corps ont été découverts vendredi matin par un garçon d’étage. Le couple avait pris soin de commander à l’avance son petit déjeuner pour que leur dernier geste soit rapidement constaté. Un geste fatal qui se voulait être aussi une interpellation des pouvoirs publics. Dans deux lettres, l’une adressée à ses proches, l’autre au procureur, le couple regrette de n’avoir pas pu partir «  sereinement  », faute d’accès à cette «  pastille létale qui permettrait une mort douce  ». «  Ma liberté n’est-elle pas limitée seulement à celle d’autrui ? De quel droit empêcher une personne n’ayant plus de charges, en règle avec le fisc, ayant travaillé toutes les années voulues (…), de quel droit la contraindre à des pratiques cruelles quand elle veut sereinement quitter la vie ? » 
interroge le courrier rédigé par Georgette Cazes. Celle-ci dit souhaiter qu’une plainte soit déposée en son nom pour non-respect de sa liberté. [...]"

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