Revue de presse

Christine Le Doaré : "Renvoyer les femmes à leur religion, culture d’origine et communauté ne peut jamais être un moyen d’émancipation" (marianne.net , 4 nov. 21)

Christine Le Doaré, militante féministe, universaliste et laïque. 7 décembre 2021

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

Christine Le Doaré, Fractures. Le féminisme et le mouvement LGBT en danger, éd. Double ponctuation, oct. 2021, 174 p., 16 €

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"[...] Il ne faut vraiment pas connaître grand-chose à l’histoire du mouvement féministe pour imaginer que les préoccupations propres aux groupes minoritaires n’avaient pas leur place au sein du Mouvement des femmes.

Les divergences de fond ont surgi lorsque les groupes minoritaires ont été instrumentalisés politiquement. Quand des groupes politiques, communautaires ou religieux invitent leurs militantes « féministes » à faire passer au second plan leurs revendications pour donner la priorité à d’autres agendas, ils nous divisent et nous ralentissent.

En outre, quand l’intersectionnalité devient une juxtaposition de luttes qui objectivement ne peuvent que se croiser mais sûrement pas exercer de véritables synergies ni solidarités, elle n’est que fiction. Comment des indigénistes qui expliquent que l’homosexualité n’existe pas dans les quartiers ou n’est pas universelle, peuvent-ils travailler avec des LGBT ? Comment des féministes musulmanes qui défendent le port du voile et incitent les Occidentales à le porter, peuvent-elles travailler avec des féministes qui depuis l’origine s’opposent aux diktats religieux patriarcaux et défendent les femmes harcelées ou emprisonnées quand elles ne le portent pas ? [...]

Nous sommes confrontés à une montée généralisée de la violence, et des groupes et personnalités LGBT ne sont pas en reste. Celle dont je fais état dans l’essai, notamment à mon encontre, date de 2010-2012. Depuis, elle s’est intensifiée, des conférences féministes sont interdites d’accès aux militantes jugées trop radicales et traitées de TERF (Trans Exclusionary Radical Feminist), des auteures, des politiques sont menacées et censurées, dans une logique de cancel culture. Sauf exceptions notoires, les LGBT militants alimentent cet aspect de la woke culture. Quand ils ne participent pas directement à ces mouvements de censure, ils ne les dénoncent pas. [...]"

Lire "Christine Le Doaré : "Le mouvement LGBT s’est radicalisé, influencé par l’extrême gauche"".


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