Revue de presse

"Assassinat de Samuel Paty : le parquet demande un procès pour quatorze personnes" (Le Monde, 9 av. 23)

9 avril 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Le parquet a demandé, vendredi, le renvoi de huit adultes devant la cour d’assises spéciale pour leur implication dans l’assassinat du professeur en 2020, et de six mineurs devant un tribunal pour enfants.

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Lire "L’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty retrace la « chronique d’une mise à mort », le parquet demande un procès pour quatorze personnes".

[...] Si tous n’étaient pas au courant du projet mortifère du tueur, le PNAT estime dans un réquisitoire définitif fleuve de 541 pages, dont Le Monde a pris connaissance, que chacun a activé, à sa façon, un rouage de l’inexorable processus qui a conduit à la mort de l’enseignant. Dans le détail, le ministère public demande de renvoyer huit personnes devant la cour d’assises spéciale de Paris, dont deux amis du tueur pour « complicité d’assassinat terroriste », l’infraction la plus grave, passible de la réclusion criminelle à perpétuité.

Une des surprises de ce réquisitoire réside dans la requalification des infractions reprochées à Brahim Chnina, le père de la collégienne à l’origine du drame, et au militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, qui avait attisé les braises de la haine sur les réseaux sociaux. Tous deux avaient été mis en examen pour « complicité d’assassinat terroriste », mais le PNAT demande qu’ils soient finalement jugés pour « association de malfaiteurs terroriste », une qualification aux contours plus larges, passible de trente ans de réclusion, qui ne suppose pas une connaissance précise du projet d’attentat. Une trentenaire radicalisée avec laquelle le terroriste échangeait sur Twitter a, elle aussi, vu son chef d’accusation requalifié en ce sens. [...]

Une des particularités de ce dossier réside dans l’âge de certains de ces acteurs, qui avaient moins de 16 ans au moment des faits. Le parquet demande ainsi que six mineurs soient renvoyés devant un juge des enfants pour un autre procès, qui se tiendrait, celui-ci, à huis clos : la jeune Z. Chnina, l’élève de 13 ans dont le mensonge a déclenché la folie des adultes, pour « dénonciation calomnieuse », et cinq collégiens qui avaient désigné Samuel Paty à son bourreau à la sortie du collège, pour une « association de malfaiteurs » délictuelle. Les six adolescents encourent une peine de cinq ans de prison. [...]"


Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Assassinat de l’enseignant Samuel Paty (16 oct. 20) (note du CLR).


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