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"L’homophobie mobilise moins que l’école privée, malgré l’engagement des cléricaux nourris par les fonds publics" (Ufal, 13 jan. 13)

14 janvier 2013

"Malgré des moyens colossaux, les opposants au mariage pour tous n’ont pas réussi à rassembler autant de monde que le 24 juin 1984 contre le projet de loi Savary sur l’école. Loin du million de manifestants visé, l’objectif a été ramené à 300 000 ces jours derniers histoire de pouvoir crier victoire si le chiffre de la préfecture de police était supérieur.

Seul le coût financier de l’opération, un million d’euros hors frais de transport restera dans les annales. Il est permis dès lors de se demander d’où provient l’argent. Certainement pas du denier du culte. En grande partie… de tous les Français ! En effet, l’organisateur officiel de la manifestation n’est pas reconnu d’intérêt général et ne peut donc pas offrir d’avantages fiscaux à ses généreux donateurs. Ce sont donc des associations bénéficiant de cette reconnaissance qui ont été mises à contribution : elle peuvent émettre des reçus fiscaux permettant aux donateurs de déduire une grosse partie de leurs dons de leurs impôts. Il s’agit d’une « niche fiscale », représentant donc un financement public, que l’UFAL a dénoncé récemment pour l’association intégriste catholique Civitas.

Mais il y a pire, puisque parmi les associations qui ont mis la main à la poche, on trouve trois associations familiales (Familles de France, la Confédération nationale des Associations Familiales Catholiques et les Associations Familiales Protestantes) qui, en plus de la possibilité d’émettre des reçus fiscaux, bénéficient d’un financement public proportionnel à leur nombre d’adhérents au travers du Fonds spécial prévu à l’article L211-10 du code de l’action sociale et des familles.

Les opposants au mariage pour tous, troupes de choc de l’opposition politique de droite, sont en fait des militants de l’ordre moral opposés à la laïcisation du Code civil. Les responsables religieux ont bien compris que le mariage pour tous constituait une véritable désacralisation du mariage. D’où l’entrée en lice des cléricaux, dont le point d’orgue a été la lettre adressée par le secrétaire général de l’enseignement catholique aux chefs d’établissements d’enseignement privés."

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