Revue de presse

"Qatar : un poète condamné à la perpétuité" (lepoint.fr , AFP, 29 nov. 12)

30 novembre 2012

"Un tribunal du Qatar a condamné jeudi à la prison à vie un poète poursuivi pour incitation contre le régime et diffamation du prince héritier de cette monarchie du Golfe, qui soutient les soulèvements antigouvernementaux dans les pays du Printemps arabe, a indiqué son avocat. Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, était jugé sous trois accusations, a précisé à l’AFP Me Néjib al-Naïmi : "incitation contre le régime, diffamation du prince héritier", Tamim Ben Hamad Al-Thani, et "atteinte à la Constitution".

Il a ajouté qu’il allait interjeter appel la semaine prochaine contre ce verdict, rendu "au terme de six audiences, pour la plupart secrètes". L’avocat a indiqué avoir émis en vain des réserves sur la composition du tribunal, dont le président, un Soudanais, "était lui-même juge d’instruction" dans l’affaire de son client. [...]

Le poète avait été arrêté le 16 novembre 2011 sous l’accusation d’"incitation au renversement" du régime et d’"insulte à l’émir", cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, avait indiqué fin octobre Amnesty en réclamant sa libération. L’ONG avait indiqué que la justice du Qatar lui reprochait d’avoir écrit en 2010 un poème critiquant l’émir, mais que selon des militants du Golfe, la véritable raison de son arrestation est son "Poème du jardin", écrit en 2011 alors qu’avait commencé le Printemps arabe.

Ce poème rend hommage à la révolution tunisienne et exprime l’espoir que le changement touche d’autres pays arabes, affirmant "nous sommes tous la Tunisie face à une élite répressive". Richissime État gazier du Golfe, le Qatar a été épargné par la vague de contestation qui a soufflé sur le monde arabe."

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