Revue de presse

"Les malades sont culpabilisés de vouloir hâter leur propre mort" (Le Monde, 20 sept. 12)

19 septembre 2012

"C’est un texte coup de poing qui devrait secouer les médecins et soignants des soins palliatifs. Sociologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Philippe Bataille publie, mercredi 19 septembre, A la vie, à la mort. Euthanasie, le grand malentendu (Autrement, 128 pages, 12 euros). Ce récit est le fruit de plusieurs années d’observation dans une unité de soins palliatifs de la région parisienne.

Dans cet ouvrage émaillé d’exemples poignants de patients en fin de vie, Philippe Bataille dénonce ce qu’il appelle le "palliativisme", soit le déni, par les médecins des soins palliatifs, de la demande de mort qui hante parfois leurs services. Alors que François Hollande a demandé au professeur Didier Sicard, ancien président du comité d’éthique, de réfléchir à la possibilité d’aller plus loin que le cadre législatif actuel, le sociologue souhaite replacer le débat sur le seul terrain qui vaille à ses yeux : celui du respect du consentement des patients, au nom du droit des malades à disposer d’eux-mêmes. [...]

Ph. B. : "Ce qui n’est pas supporté par les médecins, c’est d’utiliser la médecine comme une technique permettant au patient de ne pas affronter sa mort ou de ne pas aller au terme de sa maladie. On arrive ainsi à des situations qui ressortissent véritablement de la cruauté pour ceux qui les vivent. Quand quelqu’un a vraiment décidé de partir et qu’il en est empêché, quand c’est décidément très long, on peut parler de déni de soins et de maltraitance." "

Lire "Les malades sont culpabilisés de vouloir hâter leur propre mort".


Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
Voir les mentions légales