Rebond

Les journées laïques de Ferney-Voltaire : des échanges fructueux

1er décembre 2022

Inscrites depuis 2017 à l’agenda de la ville et du Comité Laïcité République, les journées laïques de Ferney Voltaire, offrent aux Ferneysiennes et Ferneysiens un espace d’échanges et de débats autour des valeurs de la République et de la laïcité.

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C’est avec la pièce écrite à partir d’un texte de Charb, directeur de la publication de Charlie Hebdo assassiné le 7 janvier 2015, que s’est achevée l’édition de novembre 2022.

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Elle fut inaugurée par une rencontre avec des lycéens de première du Lycée international. Les intervenants qui ont échangé avec les élèves, Béatrice Benabbes, Philippe Guittet, et Alain Seksig, ont, par leur propos, incarné l’une de nos missions essentielles : Transmettre. En ces temps marqués par la défiance généralisée à l’égard de la laïcité, de l’intérêt général, des valeurs républicaines, il était important de dialoguer, d’expliquer, de raconter.

Ce moment fut probablement l’un des plus enthousiasmants tant les paroles échangées révélaient une compréhension mutuelle des différents points de vue. Ni catéchisme laïque, d’un côté, ni discours fermé, de l’autre.

La table ronde organisée en soirée autour de la laïcité dans le monde du sport fut, elle aussi, fort intéressante. Animée par Marie-George Buffet, ancienne ministre de la Jeunesse et des sports, Frédérique de la Morena, universitaire, membre du Conseil des Sages de la laïcité et rédactrice de plusieurs guide à l’usage du monde éducatif, et Naem Bestandji, militant laïque et féministe, elle a permis de sortir des lieux communs et de confirmer le constat de l’entrisme de l’islam radical dans le monde du sport. Un entrisme difficile à contrer en raison de la diversité des formes juridiques encadrant les pratiques sportives, et qui nécessite une réponse politique.

Marie-George Buffet confirma cette défaillance de la parole politique, laissant ainsi le champ libre aux récupérations et instrumentalisations, notamment religieuses à des fins communautaristes.

La première des deux tables rondes organisées autour de la question du blasphème fut animée par Samuel Mayol. Faisant circuler la parole entre Khaled Bencheikh, Frédérique De La Morena, Jacques de Saint Victor, l’animateur a permis l’expression de mises au point, de rappels historiques, tous convergeant vers ce rappel : le concept de blasphème est bien absent de nos lois et traditions, en dépit des efforts de quelques cléricaux pour le réhabiliter.

La présentation par François Krauss, directeur d’étude politiques à l’Ifop, du sondage réalisé en partenariat avec la Licra, devait confirmer le fort décalage générationnel sur la perception de la laïcité, du port des signes religieux et autres principes républicains. Béatrice Benabbès, professeure dans un lycée parisien et co-fondatrice du collectif Vigilance Collèges Lycées, démontra ensuite que des réponses existaient pour peu que la mobilisation du corps enseignant fût au rendez-vous.

Ces journées s’achevèrent par l’inauguration de la Place du Chevalier de la Barre par M. Daniel Raphoz, maire de Ferney-Voltaire, en présence de Madame Olga Givernet, députée de la circonscription et d’une importante délégation du Comité Laïcité République conduite par son président.

Cet hommage devait rappeler que notre siècle compte aussi des victimes de ce crime imaginaire, la rédaction de Charlie Hebdo, Samuel Paty et bien d’autres.



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