Revue de presse

"L’État frappe les Frères musulmans au portefeuille" (Le Figaro, 17 mai 23)

23 mai 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Une vingtaine de fonds de dotation douteux liés à l’islam politique ont été identifiés.

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[...] « Créés en 2008 pour orienter des fonds privés vers des activités d’intérêt général, ces dispositifs étaient très peu contrôlés en préfecture où ils étaient déclarés, souligne un haut fonctionnaire. Très vite, l’islam politique s’est engouffré dans la brèche pour financer clandestinement les activités de culte de la confrérie frériste, qui a beaucoup investi dans ces fonds. De l’argent a été investi de manière illégale dans des salles de prières, pour assurer le fonctionnement et l’entretien de mosquées réputées proche de la mouvance. » Dès l’automne 2021, au lendemain de la loi confortant le respect des principes de la République, dite loi séparatisme, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sonne le tocsin. Et donne instruction aux préfets de passer au crible tous les fonds de dotation. [...]

Huit des vingt fonds ciblés ont d’ores et déjà été suspendus, dont quatre font déjà preuve d’une assignation judiciaire avec volonté de les dissoudre. Parmi les structures frappées de suspension figurent notamment le Fonds européen des femmes musulmanes, le fonds Al-Kindi ou encore le fonds Apogée. « Certains conservaient dans leurs caisses des sommes rondelettes, franchissant parfois la barre du million d’euros », note une source.

Cinq autres fonds ont été mis en demeure de répondre à des manquements liés à des financements opaques. [...]

Si la DGSI, ces deux dernières années, n’a plus détecté de financement des Frères musulmans en provenance des pays du Golfe, à la suite de messages passés au plus haut niveau, l’argent de la cause venait jusqu’ici d’un « trésor de guerre » accumulé au fil des années ainsi que de contributions perçues auprès des fidèles. « Le recours à des avocats chevronnés pour contrer ces procédures confirme que les coups portés font mouche », ajoute la même source qui observe que « dans certains départements, les“frères”recherchent des relais politiques auprès d’élus gravitant dans l’extrême gauche en s’affichant comme les victimes d’une insupportable campagne d’islamophobie d’État ».

Au plus près du terrain pour détecter une multitude de signaux « précoces » de radicalisation, le renseignement territorial (RT) a identifié en France une dizaine d’agglomérations où les Frères musulmans ont mis en place de véritables écosystèmes, sur un axe allant de Lille à Marseille, comprenant la région parisienne, l’Est, la région Rhône-Alpes et le Bordelais. « Au-delà de leur but ultime, qui est d’installer une forme de califat, ils prennent en charge les besoins de leurs coreligionnaires sur le plan du travail, de l’aide sociale ou encore de l’aide à emploi en fléchant la main-d’œuvre vers des entreprises qui acceptent le port du voile et les absences le vendredi pour cause de prières, note un responsable policier. Séducteurs, intelligents et manipulateurs, ils trouvent les mots justes pour donner des gages et rassurer les élus. Lesquels refusent ensuite, après que nous les avons sensibilisés, des permis de construire et des ventes de terrain. » [...]"

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