Revue de presse

"Islam politique : comment les Frères musulmans ont pris pied en Belgique" (Marianne, 8 déc. 22)

10 décembre 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Une concentration d’associations qui, bien qu’elles réfutent officiellement tout lien avec les Frères musulmans, a fini par alerter la Sûreté de l’état belge. « Depuis quelques années, les Frères musulmans ­organisent, principalement dans la capitale, un large éventail d’activités gratuites s’inquiète-t-elle dans son rapport annuel 2020. On retrouve les Frères musulmans, souvent bardés de diplômes, dans de nombreuses [associations], et d’autres organisations, dans tous les domaines de la société. Ils paraissent dès lors plus influents et plus importants que ce à quoi l’on pourrait s’attendre au vu du nombre limité de leurs membres. » Leur influence serait même grandissante.

Si les Frères musulmans ont pu facilement s’implanter en Belgique, c’est aussi qu’ils ont bénéficié de conditions plus favorables que dans d’autres pays européens. « Jusqu’à la fin du XXe siècle, la démocratie chrétienne était le courant politique dominant en Belgique, explique l’historienne Caroline Sägesser. Il y a encore une kyrielle d’organisations “chrétiennes” diverses. Ce qui explique que la société soit relativement ouverte à des organisations qui affichent leur identité musulmane en dehors de la sphère strictement religieuse. » Par ailleurs, la gauche belge est accusée d’avoir délaissé une tradition anticléricale. À la fin de mai 2021, une secrétaire d’État écologiste a nommé commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes Ihsane Haouach, une militante associative voilée. Si cette dernière ne serait « pas membre » de la confrérie frériste, elle entretiendrait des « contacts étroits avec les Frères musulmans », selon une note de la Sûreté belge consultée par la RTBF. Après une violente polémique au sein de la classe politique, l’intéressée a démissionné. « On a une gauche qui ne veut pas voir le prosélytisme religieux, estime Viviane Teitelbaum, députée bruxelloise du Mouvement réformateur, parti de centre droit. Il reste quelques laïques au PS, mais on ne les entend plus. » [...]"

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