Revue de presse

"« Gourou » occulte, soupçons d’assassinat, chants identitaires : à La Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes" (lefigaro.fr , 22 juil. 22)

30 juillet 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Un groupe accusé de dérives sectaires occupe un lieu-dit près de La Salvetat-sur-Agout, dans l’Hérault. Malgré une dissolution annoncée, cette communauté protéiforme continue de prospérer.

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« Les Brigandes, vous dites ? ». Interrogés, les yeux des Salvetois s’écarquillent. « C’est une communauté à part qui suscite la controverse, avoue à demi-mot au Figaro un quinquagénaire du coin, posté devant la droguerie. Mais elle ne nous a jamais posé problème - tous les habitants pourraient l’attester ». Tous, ou presque. Dans les hauteurs de cette commune aux airs de forteresse, une langue se délie. « On évite d’en parler, on dit que tout va bien. Mais les Brigandes continuent de nous causer du tort… », confie au Figaro Sylvain [1], résident de La Salvetat depuis plus de vingt ans. [...]

Sur YouTube, le groupe se nomme les Brigandes et met en scène six à sept femmes affublées d’un masque noir sur les yeux. Musiciennes, elles enchaînent les chansons identitaires comme Ce geste, qui tourne en dérision le salut Nazi, ou Rêve de reconquête, qui appelle à « dégager la vermine » et à « reprendre Algésiras ». Dans Antifa, elles clament : « Une jeune fille lisait sa Bible dans le train. Des bronzés livides ont commencé leur jeu malsain ».

Dès lors, le bourg se scinde, avec d’un côté les pro-Brigandes qui, selon Sylvain, « partagent leurs idées ou n’ont plus l’âge d’aller sur Internet », et de l’autre les anti, qui alertent la presse et récoltent quelques centaines de signatures sur une pétition en ligne. Un tag « les Brigandes barrez-vous » est également découvert sur un pont. En 2017, la mairie, dirigée par l’ancien édile (DVD) Thibault Estadieu choisit son camp dans une lettre à ses administrés : « Il est hors de question de faire la chasse aux sorcières à des habitants (...) qui ne dérangent personne localement, en dehors de ceux qui ne partagent pas leur idéologie et font une fixation sur leur mode de vie ».

Ce qui laisse le champ libre aux Brigandes, qui louent un local accolé à la mairie - abandonné depuis la crise sanitaire, comme l’a constaté Le Figaro. Dans ce petit bâtiment, la troupe diffuse ses chansons controversées (sic) [2] sur des écrans donnant sur la voie publique, et remplit ses vitrines de bibelots « maçonniques », de crânes et de candélabres. Parallèlement, les Brigandes déscolarisent leurs enfants après que l’une des mères est accusée d’avoir brûlé un manuel scolaire, considéré comme un « outil de propagande ». [...]"

Lire "« Gourou » occulte, soupçons d’assassinat, chants identitaires : à La Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes".

[1Par crainte de représailles, ces prénoms ont été modifiés sur demande des intervenants.

[2Ajout du CLR.


Voir aussi dans la Revue de presse tout le dossier Le Figaro « Villages sous emprise » (juil. 22) (note du CLR).


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