Note de lecture

Peter May - Un virus inconnu se répand à une vitesse folle : un roman addictif (G. Durand)

par Gérard Durand. 5 mai 2021

[Les échos "Culture" sont publiés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

Peter May, Quarantaine, éd. Rouergue, 2021, 320 p., 22 €.

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A moins qu’ils ne soient vraiment exceptionnels je ne publie que très rarement de notes de lecture sur des romans policiers, mais l’exception peut se trouver, comme celle des romans de Qiu Xiaolong que je n’ai pu m’empêcher de vous faire partager.

Eh bien, ami lecteur, je viens d’en trouver une nouvelle. Peter May est loin d’être un inconnu, auteur d’une trentaine d’ouvrages dont La trilogie écossaise qui l’a rendu célèbre dans le monde entier. Non seulement cet auteur sait raconter une histoire, mais il sait, mieux que tout autre la situer dans son milieu, qu’il s’agisse d’un cœur de ville ou d’une ile perdue de l’Ecosse.

Mais Quarantaine est encore autre chose, une histoire avant l’histoire. Ecrit en 2005, il raconte une pandémie, le virus inconnu qui se répand sans contrôle à une vitesse folle, les scènes de révolte et de pillage, l’insécurité totale dans une ville, Londres, en partie détruite par les incendies et envahie par les rats ou vous pouvez recevoir une balle venant d’un groupe de malfaiteurs ou d’un soldat épuisé et terrorisé.

Souvenez-vous, 2005 est l’année de la grande peur de la grippe aviaire et du virus H5N1 transmissible à l’homme, la peur d’une grande pandémie et de la mise en place des « vaccinodromes » par la ministre de la santé. Mais la pandémie n’a pas eu lieu et la vie a repris son cours normal. Peter May se voit refuser son manuscrit et le range dans un tiroir.

Mais en 2019 apparaît un nouveau virus, la Covid 19, qui lui va réussir à déclencher une vraie pandémie. Notre auteur ressort son manuscrit et le publie enfin.

La suite est une enquête sur l’origine du virus, remarquablement conduite, elle est très addictive et pleine de rebondissements où apparaît l’ombre des grands laboratoires. Ne prenez pas ce livre si vous ne disposez que d’un quart d’heure car vous ne pourrez plus le lâcher.

Gérard Durand


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