Revue de presse

"Nuit tendue à Trappes" (AFP, lejdd.fr , 20 juil. 13)

21 juillet 2013

"Entre 200 et 400 personnes se sont rassemblées devant le commissariat de Trappes vendredi soir, avec des gros cailloux et des douilles de grenades lacrymogènes. Cette manifestation fait suite à l’interpellation la veille d’un homme qui s’était violemment opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral.

Ambiance tendue vendredi soir à Trappes, dans les Yvelines. Entre 200 et 400 personnes "hostiles" se sont rassemblées devant le commissariat aux alentours jonchés de gros cailloux et de douilles de grenades lacrymogènes. Une dizaine de fourgons de CRS protégeaient le bâtiment alors qu’un hélicoptère survolait la ville où étaient déployés de nombreux autres policiers et où un abri bus a été saccagé. Le calme semblait être revenu après après 01h, à la suite de prières spécifiques au mois de jeûne du ramadan qui était à son dixième jour vendredi. Quelques feux d’artifice ont été tirés.

Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé à l’oeil par un projectile venu d’une origine indéterminée, a déclaré samedi le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous lors d’une conférence de presse au commissariat aux abords duquel se sont déroulés les heurts. Des pneus ont été incendiés près de l’hôpital, a témoigné auprès de l’AFP un syndicaliste policier, David Callu, secrétaire départemental adjoint de FGP Police.

Comment expliquer ces violences ? Sous couvert de l’anonymat, le responsable d’une association de musulmans interrogé par l’AFP, a expliqué que la manifestation faisait suite à l’interpellation jeudi d’un homme qui s’était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral. Une version confirmée par une source policière. Le mari a tenté d’étrangler un policier lors du contrôle, a déclaré le procureur. Ce qui lui a valu d’être interpellé puis placé sous mandat de dépôt.

La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l’espace public. Elle punit l’infraction d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros ou d’un stage de citoyenneté. Les tenues "interdites dans l’espace public" sont le niqab, voile intégral ne laissant apparaître qu’une fente pour les yeux et la burqa, vêtement traditionnel en Afghanistan, quasi-inexistant en France. Il couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux."

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