Revue de presse

"Les directeurs d’école à bout de souffle" (Marianne, 3 fév. 22)

18 février 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Les directeurs d’école sont à bout. Ils sont plus de 40 % à avoir été insultés en 2020-2021, principalement par des parents, mais aussi, plus rarement, par des élèves ou par leurs propres collègues. [...]

L’auteur fait aussi apparaître un domaine de querelles à « bas bruit » concernant le respect des valeurs républicaines de l’école par les familles. Environ un tiers des directeurs d’école ont eu des différends en 2020-2021 avec au moins une et le plus ­souvent ­plusieurs familles concernant la légitimité de certains enseignements pour des motifs tenant à des convictions religieuses. Un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche l’avait déjà signalé en novembre 2019 : « De nombreuses académies font état d’accroissement d’atteintes au principe de la laïcité dans le premier degré. » Ce chiffre inédit dévoilé par l’étude « est très préoccupant pour la stabilité et le développement de l’école républicaine », insiste Georges Fotinos. Concrètement, racontent des enseignants rencontrés par Marianne ce sont des parents qui contestent la théorie de Darwin, réclament des repas sans porc, veulent que leur enfant fasse le ramadan, parfois dès l’âge de 8 ans.

Dans le détail, si dans trois écoles sur dix, près de la totalité des parents respectent les principes de l’égalité fille-garçon et de laïcité, dans deux écoles sur dix, moins de la moitié des parents les observent ! Et dans 2,5 % des écoles, moins de 20 % des parents adhèrent à ces principes ! Des chiffres très fortement corrélés à l’appartenance de ces écoles à l’éducation prioritaire. « L’égalité entre les filles et les garçons est devenue une difficulté majeure dans les écoles d’éducation prioritaire. Que répondre à des parents qui refusent que leurs filles aillent à la piscine parce qu’elles vont devoir se dénuder ? », s’interroge une directrice. En regard, Georges Fotinos note que l’enseignement moral et civique (EMC), pourtant obligatoire dès l’école maternelle, est très imparfaitement mis en œuvre. Seules six écoles maternelles sur dix l’enseignent. De même, la charte de la laïcité, affichée dans toutes les écoles, n’est présentée et expliquée qu’à 75 % des élèves et 59 % des parents."

Lire "Violences, agressions, insultes… des directeurs d’école primaire à bout de nerfs".


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