Revue de presse

"Laïcité : urgence pour la République" (Le Républicain lorrain, 29 jan. 13)

A propos de “Ils ont volé la laïcité”, par Patrick Kessel (éd. Gawsewitch-Balland). 31 janvier 2013

"Ne pensez-vous pas que dans une société multiculturelle comme la France, la laïcité fait office de vieille dame un brin rétrograde ?

« Tous ceux qui ont prétendu moderniser la laïcité en lui accolant un qualificatif, tel l’ancien Président, visaient en fait à la vider de sa substance. La laïcité permet de concrétiser les principes fondateurs de la République : la liberté absolue de conscience, de croire ou de ne pas croire et l’égalité des droits entre tous les citoyens, quelles que soient leur naissance, leur couleur de peau, leurs convictions philosophiques, religieuses ou politiques. Non seulement ces principes issus des Lumières ne sont pas démodés mais ils constituent la meilleure réponse que nous pouvons apporter à une France déchirée socialement et culturellement où la paix sociale est fragilisée. » [...]

Dans un contexte régionaliste, pensez-vous que Concordat et laïcité soient antinomiques ? Pourquoi ?

« Le Concordat est un statut d’exception lié à une situation historique exceptionnelle. On ne voit pas pourquoi l’enseignement religieux – sauf demande de dérogation – demeurerait obligatoire dans les écoles de la République d’Alsace-Moselle. Pourquoi l’interdiction du blasphème serait toujours la norme ? Et surtout, on ne voit pas pour quelles raisons tous les Français continueraient à payer les prêtres, les pasteurs et les rabbins de ces départements comme des fonctionnaires. Ce qui coûte au budget de l’État environ 70 M€ par an. »"

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