Revue de presse

"La Cour suprême américaine accusée de « trahir » le premier amendement" (lemonde.fr , 6 mai 14)

8 mai 2014

""Que Dieu préserve les Etats-Unis et cette honorable cour." Avant de siéger lundi 5 mai, les neuf juges de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, ont prononcé la formule consacrée. Ironie de l’histoire, ils étaient justement chargés de statuer sur le droit de réciter des prières en introduction des conseils municipaux. Une tradition américaine de plus en plus contestée, alors que beaucoup réclament une séparation entre Eglise et Etat plus tranchée.

La haute institution avait été saisie par deux habitantes de la ville de Greece, petite bourgade de 96 000 habitants située dans l’Etat de New York. Chaque mois, le conseil municipal y commence par une prière, récitée par le clergé local. Les personnes présentes y sont notamment invitées à "exprimer leur reconnaissance" face au "sacrifice salvateur de Jésus", et de signifier cette acception par un "amen" sonore. Les deux femmes – respectivement juive et athée – considéraient cette pratique inconstitutionnelle, en particulier pour son prosélytisme chrétien. Linda Stephens et Susan Galloway ont argué que ces prières devaient être clairement séparées des débats politiques et être au minimum non confessionnelles.

Sur les neuf juges, cinq – ouvertement chrétiens – ont voté pour le maintien de cette pratique, dans la mesure où elle ne constitue pas selon eux du prosélytisme. Il s’agit d’une "pratique acceptée par les pères fondateurs" de la Constitution américaine, et "l’histoire et la tradition du pays" montrent que les prières peuvent "cohabiter avec les principes de liberté de religion", selon la décision rendue. Mais la profonde division de la Cour suprême – quasi inédite – soulève bien des questions dans la société américaine. [...]"

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