L’école et les enfants d’abord ! (conférence-débat, 15 jan. 08) : compte-rendu

9 février 2008

Evenement organisé par les organisations signataires du texte "Laïcité : l’école et les enfants d’abord !" (Libération, 10 déc. 07)  [1].

Accueil : Michel Charzat, maire du XXe arrondissement de Paris

Michel Charzat rappelle que le XXe est une terre d’accueil, d’asile, où les habitants désirent vivre sous les lois de la République. Une terre d’intégration républicaine. De longue date, la municipalité se mobilise pour la laïcité, par exemple elle a créé une Maison de la Laïcité et a promu l’organisation des Entretiens laïques du XXe.

M. Charzat constate avec inquiétude que la laïcité est remise en cause par des groupes de pression communautaristes et intégristes, et aujourd’hui par des propos d’élus de la République, y compris au plus haut niveau de l’Etat. Le fait de parler de « laïcité positive » met en danger la laïcité, laquelle à la fois est l’architecture du « vivre ensemble » et permet à chacun de vivre ses convictions. Il faut distinguer la loi de la foi. Et l’école de la République doit être un espace particulièrement protégé. Mais, regrette le maire du XXe, beaucoup affichent aujourd’hui une certaine réticence à l’égard de ce combat clairement républicain.

Présentation générale : Alain Seksig (Licra)

Alain Seksig dresse un rapide historique. En septembre 2003, le président Jacques Chirac réunit une commission de sages autour de Bernard Stasi [2], laquelle propose trois mois plus tard une loi interdisant les signes religieux à l’école. Parallèlement, le président de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré constitue autour de lui une mission parlementaire qui aboutit à des conclusions similaires. Le Parlement, tous courants confondus, suit ces recommandations, et le 15 mars 2004 est promulguée une loi qui interdit les signes religieux ostensibles à l’école.

A la mi-mai 2004 le ministère de l’Education nationale publie la circulaire d’application, destinée en particulier aux chefs d’établissement. Une phrase d’apparence anodine, « la loi ne concerne pas les parents », pose problème car son interprétation prête à controverses. A priori, nous comprenons qu’il s’agit des parents en tant que parents : par exemple quand ils amènent leurs enfants à l’école, quand ils siègent dans les conseils d’école ou autres instances, bref quand ils représentent eux-mêmes ou d’autres parents.

C’est autre chose quand ils sont en situation pédagogique, quand ils participent à la réalisation d’une activité pédagogique auprès des élèves, par exemple comme accompagnateurs de sorties scolaires.

La tribune signée par plusieurs organisations, et parue dans Libération du 10/12/07, réclame une clarification, d’autant que la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations), saisie par des mères voilées écartées d’activités pédagogiques, leur a donné raison.

Présentation des interventions : Arlette Zilberg (Laïcité Ecologie Association)

Témoignages de deux directrices d’école

- Laurence Bonzani (Essonne)

En octobre 2006, une mère portant le hidjab qui voulait encadrer une sortie s’est emportée lorsqu’il lui a été demandé de le retirer. Pour Laurence Bonzani, il s’agissait de faire respecter la neutralité de l’école, et de surcroît cette décision relève de la responsabilité du chef d’établissement. La mère a proféré des menaces, traité la directrice d’antimusulmane, prévenu qu’elle allait saisir le Mrap.

Mme Bonzani a saisi son inspecteur. Interrogé lors d’une réunion en juillet 2006, il avait recommandé de ne pas accepter la participation de mères voilées à des sorties pédagogiques, puisqu’elles collaboraient ainsi au « temps de l’éducation ». Mais en octobre, un article du Parisien alimente le doute sur le soutien de sa hiérarchie à Mme Bonzani (Alain Seksig, dans une interview, rétablira la vérité). Lors d’une rencontre, en présence de témoins, qu’elle a sollicitée, l’inspecteur désavoue la directrice, arguant de consignes orales de la hiérarchie.

En décembre 2006, la mère ayant porté plainte, Mme Bonzani est convoquée à la gendarmerie, tandis qu’une association saisit la Halde. L’ensemble de ses collègues a apporté à la directrice un soutien unanime.

Conclusion de Laurence Bonzani : « en tant que directrice, j’attends une note officielle qui affirme clairement l’interdiction ; comme enseignante, « je ne peux pas supporter des signes de soumission » dans le cadre des activités pédagogiques ; enfin, « la laïcité se suffit à elle-même ! »

- Claudine Palacio (Seine-Saint-Denis)

Une sortie scolaire est un temps où l’activité d’éducation et les personnels pédagogiques continuent de s’inscrire. La responsabilité des directeurs est clairement engagée.

Mme Palacio déplore l’attitude de la FCPE qui, commentant la décision de la Halde, a déclaré que « la dignité a été rendue aux mères d’élèves ». La FCPE bafoue la dignité des directeurs d’école en les accusant de discrimination religieuse. Cette directrice lit des extraits d’une lettre du président départemental de la FCPE l’accusant de « discrimination » et énonçant les peines prévues en la matière. Ainsi que la lettre d’une mère affirmant sans ambage qu’avec la décision de la Halde, « les femmes portant le voile ont réussi leur combat ». Claudine Palacio détecte dans cette affaire l’action de groupes de pression politico-religieux.

Le problème avec la circulaire est qu’elle est muette sur l’accompagnement des sorties scolaires. De ce fait, les académies se sont prononcées de façon incohérente. Certaines ont penché pour l’interdiction, d’autres ont distingué les « sorties régulières » (neutralité des parents requise) et les autres (pas d’obligation). Dans les écoles, la zizanie menace : des centaines d’entre elles ont purement et simplement supprimé les sorties, d’autres tentent d’aviter de faire appel aux parents…

Mme Palacio donne l’exemple d’un père d’élève ayant téléphoné pour annoncer qu’il accompagnerait la sortie pédagogique. Soudain, il se désiste en déclarant qu’il est malade et que sa femme le remplacera. La directrice répond qu’elle a assez d’accompagnateurs. Il envoie sa femme voilée que la directrice refuse. Immédiatement, le père écrit qu’il va saisir la Halde. Un piège.

« On n’est pas au bout de nos peines ». C’est le flou de la loi et de la circulaire d’application qui est à l’origine de cela. Il faut un complément pour clarifier. Sinon les écoles vont s’enfoncer dans la confusion et la zizanie comme quand, à la fin des années 1980, Lionel Jospin ministre de l’Education nationale avait refusé de prendre clairement position sur le port du voile dans les écoles. Le ministre ne devrait pas laisser s’installer une situation dangereuse. Il doit se prononcer.

Donatella Pointreau (Syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale, Syndicat de l’inspection de l’Education nationale – Unsa Education)

La représentante du SNPDEN (dont elle lit une motion du Conseil national) et du SIEN souligne d’abord les effets positifs de la loi de 2004 : il n’y a quasiment plus de problème avec le port du voile à l’école par les élèves.

Elle rappelle que selon la loi les accompagnateurs sont des collaborateurs bénévoles assurés au même titre que les enseignants : s’ils causent des dommages, c’est l’administration qui est responsable légalement. Donc l’Etat ne fait pas de différence entre eux et les enseignants. Ils remplissent une mission de service public, et cela doit se faire dans les conditions du service public.

Mme Pointreau insiste aussi sur l’exemplarité de l’adulte dans le cadre de l’activité éducative. Elle évoque enfin les conséquences dangereuses du règne du communautarisme dans certains pays.

Michèle Vianès, présidente de Regards de femmes et Secrétaire générale de la Coordination française du lobby européen des femmes

La République n’est pas une addition ou une juxtaposition d’individus. Le lien civique doit prévaloir sur les particularismes, grâce à la laïcité. Celle-ci organise l’espace politique sur la base de la liberté de conscience et de l’égalité en droit, et permet ainsi à chacun une conscience autonome et libre, et la neutralité de l’action publique.

Mais la conquête d’une conscience autonome suppose une école à l’abri des influences religieuses ou politiques : l’enfant, dans l’école de la République, doit avoir l’esprit libre. Condorcet parle de « l’égalité d’instruction qui exclut toute dépendance ou forcée ou volontaire ».

Enfin, Michèle Vianès s’élève contre le voile, signe de subordination des femmes, et d’appartenance à leur mari, marquage archaïque possessionnel et obsessionnel et stigmate de discrimination.

Dominique Sopo, président de SOS Racisme

L’intérêt de la laïcité est qu’elle permet d’échapper à une conception fondée sur la juxtaposition de communautés : la laïcité permet de n’être pas enfermé a priori dans tel ou tel groupe. Ce que à quoi, sous prétexte de modernité, certains veulent contraindre chaque individu. Une nouvelle forme d’assignation qui servirait au contrôle de la société.

Mais le président de SOS Racisme alerte sur une instrumentalisation de la laicité au service du racisme.

Il stigmatise les propos et pratiques anti-laïques au plus haut niveau de l’Etat

Or, la tendance dans les milieux arabes en France est plutôt à la déconfessionnalisation. Poruquoi, alors, vouloir enfermer les gens dans des cases prédefinies ? Dans une société laïque, chacun choisit librement quelles sont ses attaches.

Christian Bataille, député PS

La laïcité, incontestable depuis la loi de 1905 (sauf pendant la parenthèse de Vichy), sous les IIIe, IVe et Ve républiques, a commencé à sentir la naphtaline. Certains s’engouffrent dans cette brèche et aujourd’hui le combat laïque doit se réveiller face aux offensives du foulard islamique et des déclarations du président de la République.

Dès 2003-04, publiquement, Nicolas Sarkozy a été le promoteur d’une vision communautariste, y compris quand il était pourtant ministre de l’Intérieur et des Cultes (cf. son livre [3], et le rapport Machelon [4]). Il faut bien reconnaître que même au Parti socialiste, certaines personnalités n’ont pas été claires à ce sujet, par exemple le maire de Lille Martine Aubry quand elle instaure dans les piscines des créneaux horaires réservés aux femmes musulmanes.

Mais la menace ne vient pas exclusivement du côté musulman. Quand le président de la République fait une génuflexion en rencontrant le pape [5], il insulte la neutralité de sa fonction. Et le député Bataille relève la poussée du modèle américain. Autre exemple de dérive : des préfets et des gendarmes assistent et participent à des cérémonies religieuses.

Le débat de 2004, qui a abouti à la loi sur les signes religieux n’a certes pas tout réglé. Restent notamment les problèmes des hôpitaux et du service public. Mais elle a montré que le combat pour la laïcité transcende les clivages politiques. Par exemple Jean Louis Debré a pris des positions intéressantes.

Christian Bataille regrette que les IUFM n’aient pas repris le flambeau des écoles normales, militantes de la transmission des valeurs laïques.

Il conclut que, face à la volonté affichée par le président de la République d’engager un processus contraire, il importe de reprendre le combat laïque dans la tolérance et la fermeté.


Lecture de messages

- Françoise Hostalier, député UMP

Mme Hostalier cite le préambule de la Constitution. La laïcité est une spécificité française enviée par les autres nations. Or, avec l’immigration, certaines pratiques contraires aux valeurs républicaines se sont implantées en France : l’excision, la polygamie, pratiques interdites en France.

Elle s’étonne que la Halde, haute institution chargée de lutter contre les discriminations, encourage le port du voile dans des lieux de service public. Le voile symbolise la soumission de la femme, la négation même de son existence. Il les stigmatise comme des sous êtres humains. Ce symbole de la discrimination des femmes n’a pas à pénétrer dans un établissement scolaire, garants de la neutralité.

La députée souhaite que la Halde « repense sa mission ».

- Jean-Pierre Brard, député et maire (app. PCF) de Montreuil

Il fait part de son soutien « absolu à notre initiative et aux motifs qui la sous-tendent ».

- Nicolas Dupont-Aignan, député UMP, président de Debout la France (DLR) (représenté dans la salle par la Secrétaire départementale de DLR)

- Danièle Hoffman-Rispal, députée PS

- le Mouvement français pour le planning familial (MFPF)

soutient et s’associe à la tribune des associations et à ses suites.


Julie Coudry, Confédération étudiante

L’université a permis aux étudiants d’afficher leurs croyances religeuses. Pourtant la laïcité est indissociable de l’esprit qui anime l’université (ex. l’Algérie).

Aujourd’hui, poursuit Julie Coudry, l’université est victime d’une maladie démocratique. Ce n’est pas le débat qui y règne mais la volonté d’imposer son point de vue. Les élections des représentants des étudiants affichent 90 à 95 % d’abstention. L’habitude est prise d’empêcher les référendums par tous les moyens.

Les organisations cléricales noyautent les facs : l’Agen Nanterre met en avant des filles voilées (elles représenteraient la « modernité »), des organisations catholiques progressent, l’Union des Musulmans de France s’implante. Lors des élections aux CROUS, des islamistes (liés aux Frères musulmans) ont obtenu 8 %. Ici ou là, des islamistes prient dans les couloirs afin d’obtenir des salles de prière [6].

La Confédération étudiante combat les extrêmes et en faveur de la démocratie. Dans le champ politique mais aussi dans le champ syndical. Elle réclame que la laïcité soit introduite dans toutes les formations des agents des services publics. Et Julie Coudry conclut : « Nous n’acceptons pas que le combat contre les discriminations soit dévoyé. »

Monique Vésinet, Secrétaire nationale de l’UFAL

L’UFAL, explique sa Secrétaire nationale, a été un fer de lance dans la bataille pour une loi sur les signes religieux. Elle regrette que le terme « visible » ait été remplacé par « ostensible ». La loi a certes réglé les problèmes dans les classes.

Elle avance que la neutralité des agents du service public doit être tous azimuts, donc contre l’ « antilaïcisme ». Elle questionne le fait que l’école publique ait de plus en plus recours aux parents : c’est le libéralisme qui promeut le plus possible le bénévolat et le privé.

Enfin Monique Vésinet pose la question des écoles privées sous contrat : pourquoi seraient-elles autorisées à déroger à la neutralité ? L’argent public doit aller uniquement aux écoles publiques.

Philippe Foussier, président du Comité Laïcité République (CLR)

Lire L’école et les enfants d’abord ! (conférence-débat, 15 jan. 08) : intervention de Philippe Foussier.

Sihem Habchi, Ni Putes Ni Soumises

La République défend l’idéal du vivre ensemble. « Pour nous les filles des cités, la laïcité est une bouée de sauvetage. » Elle permet de n’être pas obligée de cacher son corps, et d’accéder quand même à l’éducation.

Mais l’obscurantisme règne. Les mamans vivent des difficultés extrêmes : elles aussi sont victimes de la répression, et elles attendent beaucoup de la République. En 2007 « l’appel des 343 mamans » protestait contre cet obscurantisme. On peut être femme, mère, libre, fière de son corps et laïque.

La loi de 2004 était nécessaire mais pas suffisante. Pur aller jusqu’au bout il faut rendre universelles les valeurs républicaines. Que chacun(e) puisse participer au débat dans le vivre ensemble.

La laïcité, ce n’est pas simplement la séparation du politique et du religieux mais un espace d’intégration sociale : j’accepte de vivre avec tous ceux qui sont différents de moi. Des valeurs qui demandent à être défendues dans les quartiers populaires.

Roger Cordier, Grand Orient de France

L’école laïque et républicaine est au premier plan des préoccupations du GODF, qui vient d’ouvrir un chantier sur « L’école républicaine du futur ».

Le G.O. s’inquiète des dérives actuelles, portant atteinte à la neutralité confessionnelle de la République, et s’oppose à toute dénaturation de la Loi de 1905. Alors ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy avait commandé un rapport à une commission « Machelon ». Si les conclusions de ce rapport étaient suivies, elles videraient de son sens la loi de 1905, une des clés de voûte de l’édifice républicain. En permettant le financement public à la construction de lieux de cultes, elles réduiraient à néant l’article principiel de cette Loi : « la République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte ». Pour cela, le rapport Machelon propose de gommer la différence entre associations culturelles (loi 1901) et assoiations cultuelles (loi 1905). Finalement, le concordat sur le modèle de l’Alsace-Moselle serait étendu dans tout le pays.

Les Francs-Maçons du G.O. affirment que la laïcité et son respect est le garant du lien social et du vivre ensemble dans la République.


Alain Seksig

Il précise que dans certains IUFM, on consacre 10 heures à la philosophie de la laïcité.

Arlette Zilberg

Elle insiste sur la nécessite pour les collectivités territoriales d’impulser une formation à la laïcité pour leurs personnels.


Informations : Alain Seksig

Le collectif d’associations a été reçu à la présidence de la République, par le conseiller Rachid Kaci. Il soit être reçu dans les prochains jours par un conseiller du ministre de l’Education nationale et par le président de la Halde.


Corinne Lepage, ancienne ministre, MoDem

Corinne Lepage est « affolée » par les propos récents du président de la République, par exemple sur Dieu à Riyad, alors que dans ce pays les droits des femmes sont niés, elles n’ont même pas le droit de conduire !

Le combat laïque redevient d’actualité. Songeons qu’au Canada il est question de légitimer des tribunaux fondés sur la Charia !

Le président a une vision concordataire du rapport aux religions. Il s’agit d’introduire une forme de « morale officielle » à côté des valeurs de la République. Voir les propos au Latran contre les instituteurs.

On aurait tort de voir dans ces propos des touches isolées : Mme Lepage détecte plutôt une stratégie très précise de déconstruction de la façon dont la France s’est construite après-guerre.

La prise en main des médias, leur hyperconcentration, y participe. Notre tâche est de mettre de la cohérence contre une stratégie qui tente, pour désarmer toute opposition, de projeter l’image d’une certaine incohérence.


Interventions du public

- une institutrice

attire l’attention sur l’instrumentalisation des femmes. Elle note que chacun est appelé à « choisir son camp » et exprime sa préoccupation concernant la construction des lieux de culte et l’enseignement du fait religieux.

- une militante féministe

souligne le recul des droits des femmes en Europe.

- une militante associative

est troublée par l’absence des syndicats enseignants, qu’il faudrait interpeller sur la nécessité de modifier la circulaire.


Dominique Sopo (SOS Racisme)

Le président de SOS Racisme affirme qu’aujourd’hui il y a assez de lieux de cultes pour les musulmans. Certes pas toujours à proximité immédiate de leurs domiciles, mais « si on a la foi on peut faire quelques kilomètres ».

En 1989 SOS Racisme clamait « le jean sera plus fort que le voile », escomptant que l’école allait ouvrir l’esprit des jeunes. Mais aujourd’hui le voile est devenu un enjeu politique. Et certains travaillent à une tentative de détricoter la laïcité.

Sihem Habchi, Ni Putes Ni Soumises

En Europe, la laïcité est parfois perçue comme une anomalie. Les féministes n’ont pas toujours été claires : certaines prétendent que le voile est un « outil d’émancipation ». Mais aujourd’hui, alors que dans certains pays il y a des meurtres, des mosquées ou des églises qui brûlent, la majorité silencieuse attend que des représentants s’expriment. les laïques doivent se faire entendre. Dans les instances internationales, les intégristes le font, eux.


Marie Danielle Gaffric, CLR

Enseignante, elle signale qu’on enseigne depuis longtemps le fait religieux à l’école publique. Et se demande si, au Parlement, nos élus sauront-ils s’opposer aux velléités de remettre en cause la Loi de 1905 ?


Michèle Vianès, Regards de femmes

La laïcité n’est pas franco-française, c’est universel.

Synthèse : Marie-Danielle Gaffric et Nicole Raffin.

[1Signé également par l’Association des libres penseurs de France, l’Association des juristes berbères de France, la Coordination des Berbères de France, le Comité ornais de défense de la laïcité.

[3Lire le communiqué du CLR Lettre ouverte à M. Nicolas Sarkozy (7 nov. 04) (note du CLR).

[4Lire le communiqué du CLR Rapport Machelon : la laïcité prise en otage (19 oct. 06) (note du CLR).

[5Voir notre revue de presse Sarkozy au Vatican (déc. 07) (note du CLR).

[6Lire dans notre revue de presse “Une "mosquée" dans la cité U” (L’Express, 10 jan. 08) (note du CLR).


Voir la tribune, le communiqué de presse, l’annonce de la conférence-débat (note du CLR).


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