29 octobre 2012
"La réclame annonce "Cette femme a un mari... mais ce n’est pas lui."
Pour l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), c’en est trop. L’instance a demandé la modification du spot au motif que "la référence explicite aux liens du mariage dans l’allégation "cette femme a un mari mais ce n’est pas lui" est de nature à choquer les convictions religieuses et philosophiques des téléspectateurs." [...]
Pour Noel Biderman, le PDG du site de rencontres extraconjugales Ashley Madison, qui a commandé cette publicité à l’occasion du lancement de la version française du site, c’est plus qu’une simple déconvenue mais un véritable scandale.
"Je suis en colère, c’est une décision injustifiable", vitupère-t-il, contacté par Le HuffPost. "Je me serais attendu à ce genre de réaction dans un pays comme l’Iran, mais certainement pas en France, pas dans une démocratie occidentale", assène-t-il. C’est qu’il n’y a pas qu’un spot. Ashley Madison avait soumis une première version de la même publicité qui avait, elle aussi, été refusée. Dans cette version, le texte retenu par le spot était "Ils sont mariés... mais pas ensemble." Même réaction du côté du régulateur qui a fourni à Ashley Madison le commentaire suivant :
"La référence explicite aux liens du mariage dans l’allégation "ils sont mariés" est de nature à choquer les convictions religieuses et philosophiques des téléspectateurs et doit être modifiée."
Le spot a été diffusé dans la même version avec la phrase "Ils sont mariés, mais pas ensemble" au Brésil, en Argentine, en Allemagne et en Italie. L’ARPP aurait néanmoins autorisé ce spot s’il avait contenu la phrase suivante : "Ils sont en couple, mais pas ensemble". C’est donc bien sur la notion de mariage que l’ARPP tique."
Lire "le premier spot de pub du site de rencontres extra-conjugales (lui aussi) censuré par l’ARPP".
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