Revue de presse

Klaus Kinzler, enseignant : « Sciences Po Grenoble est devenu un camp de rééducation » (L’Opinion, 9 déc. 21)

9 décembre 2021

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Je constate, depuis dix ans, et de façon plus aigüe depuis cinq ans, un changement de génération. Pas tant chez les étudiants, d’ailleurs, que chez les enseignants. En peu de temps, on a vu arriver beaucoup de jeunes chercheurs adeptes des théories woke, décolonialistes, communautaristes, anticapitalistes. Sciences Po Grenoble n’est plus un institut d’études politiques, mais d’éducation, voire de rééducation, politique. Les étudiant sont endoctrinés. [...]

Le politique a toujours existé dans l’enseignement supérieur. Mais on entend désormais dans les amphis des profs remettre en cause la légitimité du président de la République à mener des réformes et, au-delà, remettre en cause tout le système dans ses bases universalistes, démocratiques, laïques. C’est fait sans aucun complexe. Et depuis un an, cela va plus loin : cette frange veut faire taire tous ceux qui ne sont pas d’accord. [...]

Mes collègues sont, à l’exception de cinq ou six d’entre eux, demeurés muets. "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles", s’inquiétait l’écrivain suisse Max Frisch. Je ne leur jette pas la pierre, mais cela me fait peur. [...]

J’ai appris et compris plus sur l’histoire en quelques mois qu’en quarante ans à m’intéresser à l’Allemagne. J’observe la mécanique de la prise du pouvoir d’une minorité agissante sur une majorité, au mépris de la loi, par l’intimidation. [...]"

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