Béatrice Benabbes, enseignante, membre de Vigilance Collèges Lycées (VCL) 23 décembre 2024
Nous sommes ici tous conscients à présent que préserver le principe de laïcité dans les établissements scolaires est devenu la condition sine qua non à l’exercice du métier d’enseignant, à notre liberté d’enseigner.
Nous sommes ici plus qu’ailleurs conscients de l’enjeu que recouvre cette mission comme étant elle même le mur porteur de la construction citoyenne d’un élève, de l’intérêt qu’il accordera ou non à la liberté d’expression et à la conscience qu’il aura ou non de la liberté tout court.
Et que par conséquent si l’école échoue dans sa mission de fabrique du citoyen c’est toute la République qui échoue. C’est la démocratie qui s’effondre.
L’enjeu est donc de taille. Or, force est de constater que cette mission de réhabilitation de la laïcité, tout indispensable qu’elle fût, nous ne parvenons pas à la réaliser sur le terrain.
Indéniablement la cause est un manque de volonté à plusieurs niveaux de la société, le premier étant un manque cruel de volonté politique.
Au gré des nominations politiques, nous avons vu oh combien la place accordée à la laïcité variait d’un ministre à l’autre selon ses convictions personnelles. Ces vacillements, ces dissonances voire dénotent l’absence de lucidité des hautes instances du gouvernement sur la menace que leur incurie fait courir à notre modèle républicain.
On a pu voir néanmoins le politique se saisir du principe de laïcité mais en le travestissant. On a vu les deux extrêmes de l’échiquier politique se livrer à un véritable travail de sape à visée purement électoraliste : les uns instrumentalisant ce principe à des fins discriminatoires à l’encontre de l’islam, les autres le pervertissant en le faisant passer pour un outil islamophobe qui œuvrerait exclusivement contre les élèves de confession musulmane.
Il reste bien quelques voix de ci de là dans les maigres rangs de la gauche républicaine pour clamer haut et fort et affirmer que depuis 1905 jusqu’à nos jours, la laïcité n’a cessé d’être non pas un glaive mais un bouclier pour reprendre le titre d’un essai d’une de ses plus grandes défenseuses Caroline Fourest, un bouclier contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations d’où qu’elles viennent, ces voix bien que précieuses pour la défense de notre cause à tous, restent encore inaudibles et semblent prêcher dans le désert.
Mais si les détracteurs de la Laicite étaient circonscrits au monde des politiques, notre tâche serait tellement plus aisée .
Car plus grave encore, elle demeure aux yeux des usagers mêmes de l’école, un principe non compris et éculé, et c’est finalement en son sein que l’école doit livrer la plus âpre des batailles.
La bataille ideologique à mener est tout d’abord auprès de nos élèves car ce principe est à l’opposé de ce qu’ils chérissent le plus, à savoir l’expression de leur individualité, de leur particularité.
Ceci est bien sûr une propension inhérente à l’adolescent, inclination naturelle aujourd’hui confortée, par les idéologies identitaires dans l’air du temps où chacun fait de sa couleur de peau, sa croyance, son mode alimentaire, son orientation sexuelle un étendard dont il se drape au point de ne se vivre plus qu’à travers ce particularisme qu’il revendique, qu’il affiche à tel point qu’il finit par constituer sa seule identité, identité qu’il n’est absolument pas disposé à abandonner à la porte de l’école.
On n’a de cesse de répéter à nos élèves que ce principe républicain leur apporte un deuxième souffle, où le temps de l’école ils laissent de côté leur particularisme hérité de la culture familiale pour endosser le costume d’élève, futur citoyen prêt à recevoir des savoirs basés sur la science et ne se souciant aucunement des croyances. On a beau leur dire que ce principe les guide sur le chemin de la liberté, du libre arbitre, et de l’émancipation, il faut bien reconnaître qu’ils vivent ce renoncement davantage comme une privation de liberté que comme un gage de libération et d’indépendance.
Les parents sont des acteurs importants de l’école, leur rôle n’a cessé d’y grandir ces dernières années, notamment grâce à l’inclusion des élèves à profil particulier avec la prise en considération des troubles tels que TDA, dyslexie, dyscalculie ainsi que l’instauration de Plans d’accompagnement personnalisés.
Si l’on doit se réjouir de l’investissement des familles dans la réussite scolaire de leurs enfants, il faut néanmoins rappeler que les équipes pédagogiques demeurent souveraines dans l’évaluation pédagogique et la prononciation des sanctions.
Il est important de mettre un terme à l’attitude consumériste et surprotectrice de certains parents en renforçant l’autorité de l’école et en contraignant les familles à s’engager à respecter non seulement le règlement intérieur de l’établissement mais aussi la charte de la laïcité.
Je ne m’étendrai pas sur le rejet de la laïcité par les jeunes enseignants eux-mêmes bien que cela soit assurément un obstacle majeur à la transmission de la pensée laïque et qui s’explique par leur hypersensibilité au chant des sirènes d’extrême gauche, à l’identitarisme et au wokisme.
Quant au pasdevaguisme, nous savons tous ô combien il a la dent dure et ce même après sa forfaiture qui fut fatale à Samuel Paty le plongeant dans une solitude extrême durant les 10 jours qui ont précédé son assassinat.
Alors si nous avons depuis maintenant au moins 4 ans pour certains, 10 ans pour d’autres, bien davantage pour d’autres encore, chaussé les lunettes de la clairvoyance, depuis au moins cette funeste date du 16 octobre 2020 où Samuel Paty se faisait assassiner pour avoir enseigné à ses élèves la liberté d’expression.
Si nous avons mis sur pied tout un arsenal avec la création des équipes Valeurs de la République, la fonction de référent laïcité, la création de la Charte de la laïcité, du Vade mecum et, plus récemment des formations à la laïcité pour les enseignants. Si ces mesures sont indispensables, car elles préviennent, informent, rassurent, montent la garde, force est de constater qu’elles n’atteignent pas les élèves et qu’elles gagneraient à être associées à des actions de terrain qui sont pour l’heure minoritaires.
Alors, quel levier peut-on activer afin que nos idéaux d’universalisme redeviennent ceux de nos élèves ? Faire triompher nos idéaux relève t-il seulement d’une volonté ou bien est-ce une utopie ? Ne peut-on pas encore tenter de réconcilier notre jeunesse avec les valeurs si humanistes de notre République ? Autrement dit, est ce vraiment trop tard ?
Lorsqu’on voit l’état de notre école, l’appauvrissement des contenus enseignés, la généralisation des recrutements de contractuels et la sombre prévision des 4000 postes supprimés pour l’année 2024 2025, on est en droit de désespérer, on est en droit de désespérer, oui mais plus encore, on a le DEVOIR d’avancer.
Or, qui dit avancer dit désormais agir.
Car si aujourd’hui nous avons le plus petit espoir de construire un futur démocratique et républicain pour les générations futures, nous ne pouvons honnêtement plus faire l’économie d’actions concrètes.
Préserver la laïcité c’est en réalité la promouvoir
Or, la laïcité est aujourd’hui très mal connue, mal interprétée par nos élèves, voire ignorée et dans de trop nombreux cas, elle est au mieux une abstraction manipulée avec grande précaution et frilosité par le seul professeur d’HG lors des cours d’EMC quand ils sont vraiment dispensés ou bien lors de la minute de silence en hommage aux professeurs assassinés lorsque l’enseignant à qui incombe cette minute de silence décide par volonté propre de faire « un point » sur ce principe si méconnu et explosif. C’est ainsi que le stipulait le mail envoyé à mes collègues et moi-même afin de préparer l’hommage à Samuel Paty cette année. « Faire un point », c’est assez léger, vous en conviendrez.
Ne nous leurrons pas : le principe de laïcité, exception française est non assumée par l’institution-même qui en est la clé de voûte, c’est à dire l’Education nationale.
Un peu comme une sorte de haine de soi qu’aurait aujourd’hui l’école. Et c’est ainsi que ce qui aurait dû nous réveiller il y a au moins 4 ans, provoquer en nous un électrochoc, nous a, sitôt passé le sursaut émotionnel inhérent à l’horreur, replongé dans un déni encore plus profond, un sommeil lâche ou irresponsable ou naïf, quand nous aurions dû bien au contraire entrer dans une offensive pédagogique, intellectuelle assumée.
Alors au sein de ce qui est la quintessence de l’école, se trouve évidemment le contenu des programmes, ce sont eux qui sont dépositaires de la substance intellectuelle même de ce qui fonde le principe de laïcité.
Toutes ces idées, ces œuvres littéraires, philosophiques qui vont transmettre à l’élève le sens profond de ce principe nous sont précieuses. Il faut les faire découvrir aux élèves et retrouver l’ambition culturelle des programmes.
Confronter les élèves à la satire, au risque de les déranger, redonner toute leur place à l’étude littéraire et philosophique des Lumières. Cet héritage doit être légué sur tout le territoire français et je dis bien tout le territoire français comme étant celui qui éclaire de tout son sens l’idée même de liberté d’expression, et de liberté de conscience. Ne pas céder à la facilité qui consiste à parler aux élèves, d’ici et de maintenant, de leur milieu, de leurs loisirs, de leur génération, de leur musique mais leur transmettre l’héritage littéraire, philosophique des Lumières sans craindre de leur déplaire ou de les ennuyer en les éloignant un peu d’eux-mêmes.
Si le but de l’école de la République est de faire des Républicains et de perpétuer ce modèle, étudier les auteurs littéraires et philosophiques qui en sont le fer de lance est une nécessité absolue.
Tout enseignant a non seulement le droit mais avant tout le devoir de proposer un apprentissage de la liberté à ses élèves loin de ses convictions religieuses, de ses appartenances culturelles, de sa catégorie sociale. Chaque enseignant a le devoir de faire pratiquer à ses élèves cette « respiration laïque » dont parle Catherine Kintzler, cette pause, le temps de l’école qui fait de lui un futur citoyen et qui ouvre le champ des possibles.
C’est donc dans les textes de nos auteurs que cet apprentissage de la liberté se fait le mieux, c’est par eux qu’il est le plus légitime et qu’il s’inscrit dans un leg culturel à perpétuer. Leurs œuvres fondatrices constituent les ressources de notre futur républicain.
La transmission de la laïcité ne se limite néanmoins pas à la littérature.
Il y a aussi la philosophie et l’histoire-géo.
Sa mise en perspective est possible dans toutes les disciplines. On a encore trop tendance à penser que la sensibilisation au principe de laïcité, le respect des valeurs de la République est l’apanage de disciplines bien précises. Or il faut que tous les enseignants sachent saisir toutes les opportunités où elles peuvent être illustrées dans leur pratique. Chacun doit trouver dans sa propre discipline des thèmes propices à leur défense, de sorte que cela fasse l’objet d’un travail pédagogique qui consiste à dégager autant que faire se peut ce fil rouge transversal des valeurs de la République.
Je souhaiterais désormais vous parler d’un deuxième volet de ces actions Car plus que de préservation, ce dont a besoin la laïcité c’est de mise en lumière et d’incarnation. La laïcité est un joyau dont on ne doit pas rougir mais qu’il faut au contraire faire miroiter au grand jour, Si l’on a compris que sa survie passe par une adhésion réelle à ce principe, une foi dans ce principe chez nos élèves, eh bien il faut la rendre vivante et pour cela sa promotion ne peut plus se limiter à la salle de classe.
Tout l’établissement scolaire doit se saisir de ce travail de réhabilitation et de réenchantement de la laïcité.
Il faut allier à la pédagogie le symbole, il faut créer une véritable culture laïque de l’école, créer un décorum de la laïcité, un cérémonial, un rituel, une atmosphère palpable au sein de l’établissement, une visibilité du principe de laïcité qui en tant que pilier consubstantiel de la République doit s’imposer et s’imposer même à la vue ! Et, ce, dès l’entrée de l’établissement, bien avant qu’il n’apparaisse dans le contenu enseignant certes fondamental puisque c’est encore une fois par ces contenus que nous allons réarmer idéologiquement nos élèves mais cela ne suffit pas, la singularité culturelle laïque de l’école de la République française doit bousculer nos élèves doit heurter leur vue, eux si sensibles au visuel, à l’image.
Et je voudrais là vous faire part d’une situation qui m’est apparue il y a peu, plus précisément a l’approche de l’anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty et Dominique Bernard, une de ces matinées d’automne où le temps maussade est en harmonie avec l’état d’âme de beaucoup d’enseignants dont moi-même. Au début mois d’octobre, alors que je pénétrais dans mon établissement, mon œil fut attiré par une large banderole rose qui parcourait le grand hall d’entrée du lycée dans lequel j’exerce. Sur cette banderole rose étaient inscrits les mots « Octobre rose ». Nous savons que le cancer du sein tue plus de 12 000 femmes par an. Face à cette maladie qui touche nos mères, sœurs, amies, l’école a décidé de sensibiliser les jeunes élèves à l’importance du dépistage lorsqu’elles seront en âge de le faire. C’est une question de santé publique, une mission honorable que l’école a su se donner.
Le cancer de l’islamisme a déjà assassiné deux enseignants, en a agressé d’autres, porte tous les jours des coups de boutoirs à l’école, on ne compte plus les atteintes à la laïcité, et que dire de l’autocensure chez les professeurs en proie à la peur ? Si l’EN sait se mobiliser pour la lutte contre le cancer du sein, si elle sait prendre à bras le corps ce fléau qu’est le harcèlement scolaire, pourquoi ne se défend-elle pas OSTENSIBLEMENT contre les ennemis de ce qui constitue son ADN, contre ceux qui veulent sa mort ?
Cette exception française doit être matérialisée dans l’enceinte de l’établissement d’abord par l’affichage d’extraits marquants, de phrases clés issues des quinze articles de la Charte de la laïcité exposées à l’entrée de l’établissement, ainsi que dans tous les lieux de la vie scolaire, cour de récréation, salle du réfectoire, couloirs des salles de classes, portes dessalles de classes.
Phrases clés qui seront expliquées, analysées selon chaque niveau en cours d’éducation morale et civique obligatoire pendant l’année. Analyse adaptée à chaque niveau.
La laïcité doit être matérialisée mais aussi honorée, sublimée par la création d’espaces fortement symboliques, tels que l’existence de salles aux noms de SP et DB dans chaque établissement scolaire de France. Par l’’instauration de temps forts tout au long de l’année propres à développer une véritable culture laïque de l’école avec ses rites qui créent un sentiment d’appartenance.
Alors en matière de temps forts, une façon festive de célébrer la République serait d’en instaurer la semaine. Ce serait une façon de donner du corps à notre régime politique souvent méconnu de nos élèves si ce n’est à travers l’image d’une laïcité liberticide.
La période commencerait le lundi qui précède le 9 décembre, journée de la laïcité, et se poursuivrait jusqu’aux vacances. Durant cette période, des débats se dérouleraient autour des valeurs de la République où l’on analyserait les bénéfices que celles-ci apportent en termes de développement humain, en termes d’humanisme. On se fonderait principalement sur l’article 1 de la Constitution car il est un pré requis pour comprendre la laïcité. « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
On travaillerait par exemple sur ce que signifie l’indivisibilité de la société.
On y apprendrait qu’aucune loi ne trie les citoyens, que chaque enfant bénéficie des mêmes droits : école gratuite, l’accès à la santé, que même les sans-papiers ou plus largement les migrants bénéficient de droits leur permettant de vivre en commun : la santé (AME), des revenus versés par l’OFII, des logements via les hébergements d’urgence...Cette indivisibilité de la société est une valeur qui sous-tend une autre valeur à laquelle sont très attachés nos élèves à savoir la fraternité.
On y apprendrait que signifie la République sociale.
Elle signifie que La République malgré ses imperfections, ses faiblesses, ses carences, tend la main à quiconque sait la saisir ou est en difficulté, que notre modèle repose sur l’égalité des citoyens peu importe son identité, qu’il est un régime de solidarité.
Il ne s’agit pas de chanter les louanges de la République et de verser dans une sorte d’endoctrinement mais néanmoins de présenter aux élèves tous ces bénéfices en matière de droits sociaux qui apportent soutien, confort, ouverture à tous et dont ils n’ont pas conscience qu’ils déterminent leur qualité de vie, celle de leurs parents et de leurs camarades.
Le récit de ces apports tord le cou au préjugé sur une République souvent galvaudée mais dont les élèves ne sont que rarement conscients desbienfaits, et dont ils pensent qu’elle n’est bonne qu’à leur servir une laïcité excluante.
L’idée étant de montrer aux élèves que la Laïcité n’est pas un but en soi mais un moyen, un outil précieux que s’est donné la France pour atteindre ces objectifs qui se résument dans le tryptique Liberté, Égalité, Fraternité.
La laïcité doit être incarnée
Pendant cette Semaine de la République des élèves iraient à la rencontre d’élus : maires, députés, conseillers territoriaux afin que ceux-ci leur expliquent en quoi consiste leur mandat, ce qui les a poussés à servir la société.
Autre temps fort plus tard dans l’année : le 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse où l’on célébrerait la satire française qui traverse les âges, où l’on observerait à quel point elle représente un pan de l’histoire des idées et s’inscrit dans la culture française depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.
Des thématiques de créations satiriques seraient proposées aux élèves par exemple en début d’année scolaire par le professeur d’arts plastiques, d’éducation musicale et de lettres et feraient l’objet d’un rendu sous forme d’exposition de dessins, de peinture et de récital de chansons et de lecture lors de cette journée.
Si l’on tient compte du fait que la principale source d’informations chez nos élèves à partir de 13, 14 ans n’est plus l’école ni la famille mais les réseaux sociaux, si l’on garde à l’esprit que la présence de lobbies islamistes et identitaires se tiennent en ordre de bataille sur ces mêmes réseaux et y mènent une véritable guerre idéologique, prenons pour exemple l’épisode des abayas au printemps 2023 lancé et alimenté par des vidéos tiktok de jeunes-filles montrant comment camoufler le port d’une abaya dans l’enceinte d’un collège ou d’un lycée, si l’on prend conscience de la puissance de frappe qu’exercent ces réseaux, on comprend très vite qu’il est urgent de nous livrer à une véritable offensive de communication.
Alors oui, développer une puissante culture républicaine dans l’enceinte de l’école, faire du bruit « laïque », établir aussi une continuité éducative avec les associations : culturelles, sportives par l’intermédiaire des chefs d’établissement qui créent du lien privilégié entre écoles et associations.
Travailler de concert avec le ministère de la Citoyenneté dans le cadre du service civique par exemple, sur la base d’ateliers où les élèves travaillent en petits groupes sur des thématiques liées à la citoyenneté, aux tensions qui traversent notre société : lutte contre le racisme et l’antisémitisme, bienfaits de l’autorité avec des rencontres entre jeunes et policiers, éducation aux médias. Ces travaux dont la forme pédagogique reste à définir seraient évalués et voués à sanctionner l’obtention d’unmodule de citoyenneté dans le cadre du service civique qui pourrait être intégré à l’obtention du brevet des collèges.
Voilà quelques pistes qui visent à replacer l’école au centre des priorités de la République.
Ce travail peut au long cours constituer un contre feu à l’endoctrinement qui sévit sur les réseaux sociaux.
Il relève du militantisme pour la démocratie, il fait de l’école le bastion suprême de la République, il est conditionné à une véritable réinstitition de l’école dans les faits, les actes et les esprits.
Il représente une véritable résistance dont l’enjeu est la survie de l’école de la République et au delà la question du choix de société que nous voulons pour demain.
Voir tout le dossier "Les rencontres de la laïcité" de Ferney-Voltaire (22-23 nov. 24) dans la rubrique Rencontres de la laïcité de Ferney-Voltaire,
22-23 nov. 24 Ferney-Voltaire. "Les rencontres de la laïcité : tout commence à l’Ecole" (Ferney-Voltaire, 22-23 nov. 24) (note de la rédaction CLR).
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