Revue de presse

"« Zone interdite » sur les dérives salafistes : l’Arcom estime que M6 n’a pas commis de manquements" (la-croix.com , 16 juin 22)

18 juin 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Les faits Cinq mois après la diffusion d’une émission de « Zone interdite » sur l’islam radical ayant fait polémique, le gendarme de l’audiovisuel a rendu sa décision mardi 14 juin. L’Arcom estime que la chaîne M6 n’a pas commis de manquement.

Matthieu Lasserre

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L’émission avait suscité des réactions violentes. Le 23 janvier, un numéro de « Zone interdite » consacré à l’islam radical intitulé "Face au danger de l’islam radical", les réponses de l’État racontaient en images des dérives jugées salafistes dans des quartiers de Tourcoing [1], de Marseille et de Lille.

Une séquence avait particulièrement fait polémique. Elle montrait, dans un quartier de la métropole lilloise, un nombre important de jeunes filles portant le voile et un magasin vendant des poupées sans visage. Le reportage pointait également du doigt une association de soutien scolaire soupçonnée de prosélytisme.

« Pas d’encouragement à la discrimination »

Saisie par de nombreux téléspectateurs, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a rendu son verdict mardi 14 juin. Dans sa décision, prise le 14 mai lors d’une Assemblée plénière, le gendarme de l’audiovisuel affirme « que les propos tenus (dans l’émission, NDLR) n’avaient pas constitué un encouragement à des comportements discriminatoires ou une incitation à la haine en raison de la religion ».

L’Arcom relève également « qu’il avait été rappelé, à plusieurs reprises, que l’ensemble des personnes de confession musulmane n’était pas visé par les propos dénonçant la radicalisation ».

« L’Autorité n’a pas davantage constaté de manquement de l’éditeur à ses obligations en matière de respect des droits et libertés, notamment au regard du respect des droits de la personne, ajoute-t-elle dans son communiqué. Il apparaît en effet que les personnes qui s’exprimaient à visage découvert l’ont fait librement, tandis que celles filmées en caméra cachée n’étaient pas identifiables. » En conséquence, l’Autorité n’est pas intervenue à l’encontre de l’éditeur du service.

La diffusion de l’émission avait suscité de nombreuses réactions de part et d’autres du spectre politique ; l’extrême droite y voyait la preuve du « grand remplacement » quand, à gauche, on dénonçait une volonté de stigmatiser les musulmans. Les réactions avaient été virulentes, au point que la présentatrice de « Zone interdite », Ophélie Meunier, avait été menacée de mort et placée sous protection policière."

Lire "« Zone interdite » sur les dérives salafistes : l’Arcom estime que M6 n’a pas commis de manquements".

[1Non, Roubaix (note du CLR, merci au lecteur vigilant qui nous a signalé cette erreur).


Voir aussi dans la Revue de presse le dossier Enquête de "Zone interdite" (M6) sur l’islamisme (jan. 22) dans Islamisme et la rubrique Médias et religions dans Médias (note du CLR).


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