Revue de presse

"Radicalisation dans le sport : le lent réveil des institutions" (lequipe.fr , 24 fév. 20)

8 février 2021

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"[...] En novembre 2017, le Creps d’Île-de-France, situé à Châtenay-Malabry, a fait face à ce type de problématiques. Le compte rendu d’un conseil disciplinaire, document que nous avons pu consulter, remonte jusqu’à la direction pour signaler une « possible situation de radicalisation ». Le mot déclenche un vent de panique. L’organisme public, chargé notamment de la formation des agents publics et animateurs sportifs, a un problème avec un stagiaire. L’homme, qui veut devenir formateur de judo, refuse d’appliquer certaines consignes. Il invoque des raisons religieuses. Dépassé par les événements, son référent alerte la hiérarchie et c’est lui qui en premier utilise le terme de « radicalisation ». Le jeune homme, excellent judoka, refuse de baisser la tête devant le tatami ou ses adversaires. Interrogé, il explique qu’il lui est impossible de « s’incliner pour saluer un musulman ou toute autre personne, que ce soit en inclinant le haut de son corps ou la tête, ou en s’agenouillant ». Il refuse également de saluer les femmes. Son comportement n’est pas violent. Il n’oblige personne à agir comme lui. [...]

Au sein du ministère des Sports, les alertes n’étaient pas prises au sérieux et divisaient. « Personne ne voulait regarder le problème en face et ceux qui faisaient remonter des situations problématiques étaient systématiquement dénigrés. [...]

Plusieurs notes sont rédigées par des responsables de fédérations inquiets de ce qu’ils observent sur le terrain. La lutte, les sports collectifs et de combat sont particulièrement concernés.

Les nombreux témoignages et documents que nous avons compilés soulignent les mêmes dérives communautaires. Non-respect des tenues réglementaires, utilisation d’infrastructures sportives pour délivrer un message religieux ou prier, refus de la mixité au club ou de la nudité dans les douches, mais surtout pressions sur les personnes non musulmanes. Un lutteur passé en équipe nationale raconte ainsi qu’en compétition de haut niveau, on lui reproche son attitude « qui ne respecte pas les préceptes de l’islam ». [...]"

Lire "Radicalisation dans le sport : le lent réveil des institutions".


Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Sport (note du CLR).


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