Revue de presse

Prestance, éloquence, accent… Le grand oral du nouveau bac inquiète (francetvinfo.fr , 5 déc. 20)

7 décembre 2020

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"A l’issue d’une formation dans l’académie de Bordeaux, un professeur de philosophie a publié sur Twitter une grille d’évaluation qui suscite de nombreuses interrogations de la part des enseignants. Même si le rectorat la présente comme un document de travail, ils craignent que le grand oral ne favorise les élèves issus de milieu aisé.

Contacté par franceinfo, le rectorat de Bordeaux précise que le "document est sorti de son contexte". "Il n’a qu’une visée illustrative, de manière à engager une réflexion sur la pertinence ou non d’évaluer certains paramètres et leur caractère subjectif", explique Pierre Lacueille, délégué académique à la formation des personnels à l’Education nationale. [...]

La grille officielle proposée, quant à elle, est disponible sur le site du ministère de l’Education nationale. Parmi les critères jugés très satisfaisants, on trouve "la voix [qui] soutient efficacement le discours", des "qualités prosodiques marquées (débit, fluidité, variations et nuances pertinentes, etc.)" ou encore l’utilisation d’"un vocabulaire riche et précis". Les connaissances et les réponses aux questions du jury sont également évaluées.

Autant d’éléments qui inquiètent certains enseignants. Ils redoutent que l’épreuve ne se concentre sur des critères subjectifs. Plus que la grille d’évaluation, c’est l’épreuve même du grand oral qui soulève de nombreuses interrogations. "Cette épreuve relève plus de la performance, où l’élève doit être debout, sans notes, sans support", explique Claire Krepper, secrétaire nationale de l’Unsa Education, qui suit le comité de suivi de la réforme du bac. "Il ne faudrait pas que cela se transforme en une évaluation des compétences acquises dans le milieu social." "L’essentiel de mon travail, c’est d’aider un élève à construire son argumentation, ses connaissances. Pas sa manière de se tenir ou de parler", poursuit Christophe Girardin, professeur d’histoire-géographie et représentant du Snes-FSU dans la Marne. [...]"

Voir "Prestance, éloquence, accent… Un document de formation au grand oral, la nouvelle épreuve du baccalauréat, inquiète des enseignants".


Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Bac dans Ecole : sélection dans Ecole (note du CLR).


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