Revue de presse

"Municipales : 10 listes dites « communautaires » recensées par les préfets" (leparisien.fr , 3 mars 20)

4 mars 2020

[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Ce recensement, explique le ministère de l’Intérieur, se base sur des signalements réalisés par les préfets.

Par R. L. avec AFP

Plusieurs responsables politiques avaient alerté sur l e risque de multiplication des listes dites « communautaires » aux élections municipales. Seulement dix ont finalement été recensées par les préfets, en vue du premier tour le 15 mars, a appris auprès d’une source au ministère de l’Intérieur, mardi.

Ce recensement « ne se base pas sur une catégorisation statistique mais est le fruit de signalements réalisés par les préfets », précise cette source de la place Beauvau.

Ces listes ont été répertoriées principalement en Ile-de-France mais aussi dans un département plus rural comme la Vienne.

C’est sous l’étiquette de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) que sont répertoriées certaines listes dites « communautaires ». Ce parti avait déjà participé au scrutin des élections européennes où il avait récolté 0,13 % des suffrages en rassemblant 28 395 électeurs.

Pour les élections municipales qui auront lieu les 15 et 22 mars, l’UDMF a ainsi déposé des listes (Agir pour ne plus subir) dans le cinquième arrondissement de Paris, à Nanterre, Clichy-la-Garenne mais aussi à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) et Châtellerault (Vienne).

Deux listes considérées comme « communautaires » ont également été signalées dans la métropole de Lyon.

A Garges-les-Gonesse (Val-d’Oise), la liste menée par le fondateur du Collectif contre l’islamophobie (CCIF), Samy Debah ("Le vrai changement pour Garges"), a également été répertoriée comme « communautaire » par les services de l’Etat. Samy Debah dénonce ces accusations. En 2017, il s’était qualifié au second tour des législatives. Il avait alors porté plainte contre son adversaire François Pupponi, mais également contre le Premier ministre d’alors Bernard Cazeneuve, qui avait appelé à un front républicain » pour « battre » son challenger qualifié de « communautariste ».

Idem pour la liste « Vivre ensemble à Annecy » en Haute-Savoie et une des six listes déposées pour la commune de Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

« C’est la première année que l’attention se porte sur ce phénomène », a remarqué la source au ministère de l’Intérieur. « Il est dès lors, difficile d’avoir un ordre de comparaison avec le scrutin de 2014 », a-t-elle complété.

Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avait demandé l’interdiction des listes dites « communautaires » lors de ces élections municipales. Le chef de file des LR au Sénat, Bruno Retailleau avait déposé une proposition de loi allant également dans ce sens.

Lors d’un discours devant le Congrès des maires de France, en novembre 2019, Emmanuel Macron s’était refusé à cette solution. « Il ne s’agit pas de proclamer l’interdiction pour régler le problème », avait déclaré le chef de l’Etat."

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