Revue de presse

"Les cellules laïcité en première ligne face au regain des incidents à l’école" (europe1.fr , 14 oct. 22)

18 octobre 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Au mois de septembre, 313 situations d’atteintes à la laïcité ont été signalées dans les établissements scolaires. Un chiffre stable, toutes situations confondues, par rapport aux dernières statistiques publiées avant l’été 2022. Mais, au sein de ces cas étudiés, le port des tenues religieuses est en forte hausse. Cela a été remarqué, sur le terrain, par les équipes académiques des valeurs de la République. Des cellules laïcité dans chaque rectorat, qui aident les établissements à résoudre ces incidents. Europe 1 a pu pénétrer exceptionnellement dans les locaux de celle de l’académie de Paris dans le 19e arrondissement, assez débordée en ce moment.

Au premier étage d’une tour en verre, le bureau de Véronique Grandpierre de la cellule laïcité dont elle est responsable. Derrière la porte, quatre tables, face à des chaises vides. "Elle est vide parce que mes équipes sont sur le terrain", explique-t-elle. "Il a beaucoup de situations à régler en ce moment, on est beaucoup sur le terrain."

Son équipe opérationnelle est composée de dix personnes, des enseignants ou CPE, détachés à plein temps ou à mi-temps en plus de leur travail. Pour cette cellule, ils rencontrent personnels, élèves et parents dans des établissements où ont été détectées des atteintes à la laïcité : "Les chefs d’établissements ont une application qui remonte tous les faits graves", précise Véronique Grandpierre. "Ça arrive à la fois à la cellule qui centralise tout et ça m’arrive à moi, parce que dans leur application ils peuvent cocher une croix où est marqué ’atteinte à la laïcité’, donc, ça m’arrive."

À la suite de ce signalement, la cellule laïcité passe à l’action. "Nous, on répond à la fois par des conseils et puis on va sur place en cas de saisine." Les situations étudiées se résolvent à 80% par le dialogue : "J’ai été appelé une fois parce que l’intégralité de la classe avait refusé de chanter Happy Days. L’enfant avait cru qu’on lui demandait de devenir chrétien", raconte la responsable. "Une fois qu’on a compris ça, il a fallu réinstaurer le dialogue. C’est un peu chronophage. Ça peut être aussi, en dernier recours, l’exclusion, quand il n’y a pas de possibilité de faire autrement."

En cas de doute, c’est la cellule laïcité nationale, du ministère de l’Éducation, qui est contactée. Elle aide les rectorats à trancher."

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