Revue de presse

"Le service public expédié en poste restante" (J. Dion, Marianne, 30 juin 17)

Jack Dion, directeur adjoint de la rédaction de "Marianne", auteur de "Le mépris du peuple" (LLL). 5 juillet 2017

"Dans Jour de fête, de Jacques Tati, on assistait aux pérégrinations hautes en couleur d’un postier qui effectuait sa tournée facétieuse à vélo. A l’époque, on n’avait pas besoin d’expliquer aux agents de feu les PTT qu’ils avaient pour mission d’entretenir le « lien social », comme on dit aujourd’hui. A l’instar de M. Jourdain pratiquant l’art de la prose à l’insu de son plein gré, ils faisaient du « lien social » sans le savoir, et gratuitement par-dessus le marché, vu que l’esprit du service public avait encore la cote.

Aujourd’hui, le courrier est électronique, la distribution des lettres est considérée comme aléatoire, certains bureaux ont été déplacés dans des boulangeries, et les effectifs des postiers ont fondu comme une motte de beurre au soleil de Provence. En vertu de quoi La Poste a décidé de surfer sur la vague du mercantilisme pour prendre le virage du service à tarif réglementé, confirmant que l’esprit du privé a le vent en poupe. [...]"

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