Revue de presse

L. Le Vaillant : "Elizabeth II, chérie à bibis" (liberation.fr , 13 sept. 22)

Luc Le Vaillant, journaliste, chroniqueur à "Libération". 13 septembre 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Recherche désespérée des raisons qui expliquent la fascination exercée par une reine anachronique, routinière et silencieuse sur une époque vieillissante, paniquée et bavarde.

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Lire "Elizabeth II, chérie à bibis".

Avant ensevelissement définitif sous les hommages, essayons de comprendre pourquoi la disparition d’Elizabeth II rencontre un tel écho dans la France républicaine. Après tout, madame Windsor n’exerçait qu’un pouvoir symbolique qui est allé s’élimant au long de ses soixante-dix ans de présence et de préséances. Ce dépérissement n’a fait que s’aggraver à mesure que l’Empire britannique a vu le soleil se coucher sur sa gloire défunte. Pire, la trivialité des images autorisées ou volées a fini par gangrener le mystère magnifié qui légitimait le sacrement accordé à une seule, face à la multitude reconnaissante de tant d’insignifiance.

Elizabeth II a tenu bon la rampe jusqu’à 96 ans. La souveraine avait encore toute sa tête couronnée. Dans un Occident vieillissant, où chacun croise les doigts en espérant que ses anciens évitent les écueils de la dépendance, la longévité de la dame de Balmoral tenait du talisman affectif. Sa présence impavide rehaussait les bilans sanguins et arasait les courbes de température de ses contemporains d’âge certain. [...]"

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Voir aussi dans la Revue de presse le dossier D’Elizabeth II à Charles III dans Royaume-Uni (note du CLR).


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