Ligue du Droit International des femmes, Coordination française pour le lobby européen des femmes

"Il faut exclure l’Iran et l’Arabie Saoudite des JO de Rio !" (LDIF, Clef, 22 juil. 16)

23 juillet 2016

"L’Iran et l’Arabie Saoudite, sont les seuls pays au monde à interdire aux femmes de pénétrer dans les stades.

L’Arabie Saoudite interdit le sport aux filles dans les écoles et les collèges publics.

A Rio les délégations de ces deux pays comprendront quelques athlètes alibi couvertes de la tête aux pieds de l’uniforme islamique imposé aux femmes afin que leur corps soit invisible aux yeux de la foule : une façon de gommer symboliquement leur présence dans le stade.

Ces pays bafouent les principes et règles inscrits dans la Charte Olympique à laquelle ils ont pourtant souscrit :

  • La pratique du sport est un droit universel. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte (principes 5 et 6), et le CIO s’est donné pour mission de promouvoir l’égalité femmes-hommes (chapitre 1)
  • Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique » (règle 50-2)

Quel crédit donner au CIO et aux Fédérations Internationales qui plient face à des exigences n’ayant rien à voir avec le sport et qui briment les femmes ? Ce faisant, ils trahissent les athlètes musulmanes qui ont couru bras et jambes découverts à l’image des premières médaillées d’or du Maghreb (la Marocaine Nawal El Moutawakel aux JO de los Angeles en 1984 ; l’Algérienne HassibaBoulmerka aux JO de Barcelone en 1992 ; la Tunisienne HabibaGhribi aux JO de Londres en 2012).

Le CIO a su condamner l’apartheid racial et exclure l’Afrique du Sud des JO pendant 30 ans. Tout comme il a su récemment suspendre le Koweït au motif d’ingérence gouvernementale dans les instances sportives locales ; et, en ce qui concerne la question du dopage institutionnalisé de la Fédération d’athlétisme de Russie, le CIO a au moins marqué l’importance du sujet, en demandant aux Fédérations Internationales de se prononcer,certes au cas par cas, mais sur la base de critères précis.

Il est temps pour le Mouvement Olympique de sanctionner deux pays qui bafouent avec une telle constance le droit des femmes et les règles du sport fondées sur des valeurs universelles.

Cette lettre ouverte a été envoyée au Président du CIO le 1er juillet.

Voir la brochure “RIO 2016, 7 impératifs""



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