Revue de presse

"Haine : le gouvernement attend des actions de Twitter" (lefigaro.fr , 28 déc. 12)

28 décembre 2012

"La ministre des Droits des Femmes appelle le réseau social à son « sens des responsabilités » pour empêcher la propagation de messages racistes et homophobes.

#UnBonJuif, #SiMonFilsEstGay, #SiMaFilleRameneUnNoir, #VousEtesDesPutes, #ChezLesBabtous, #ChezLesArabes ... depuis plusieurs semaines, les jeunes utilisateurs de Twitter propulsent ces sujets de conversation en tête des thèmes les plus discutés du réseau social. Si certains messages sont inoffensifs, nombre d’entre eux dépassent la ligne jaune et ont choqué internautes et associations représentatives.

Pour mettre un terme à ces débordements, la ministre des Droits des Femmes Najat Vallaud-Belkacem a annoncé une concertation avec certaines associations et Twitter pour empêcher la propagation de messages homophobes ou racistes. « Avant même que ce travail ne soit lancé, il doit déjà être possible d’agir pour supprimer les tweets manifestement illicites et, à tout le moins, en rendre l’accès impossible », a déclaré la ministre dans une tribune publiée dans Le Monde. [...]

La ministre souhaite que Twitter fasse appel à « son sens des responsabilités » et « contribue à prévenir et à éviter de tels débordements ». Interrogé par le Nouvel Observateur, le ministère précise que Najat Vallaud-Belkacem souhaiterait la mise en place de « procédures d’alerte et de sécurité », comme cela existe déjà pour les contenus pédopornographiques.

Mais le gouvernement français a-t-il vraiment le pouvoir de changer les règles de Twitter ? La société américaine a toujours été claire à ce sujet : elle n’entend pas mettre en place de politique de modération systématique des messages sur son site, au nom de la liberté d’expression. « Nous supprimerons certains contenus a posteriori seulement lorsque cela nous sera demandé par une autorité judiciaire », prévient Twitter sur son blog. Si ces contenus contreviennent à une législation locale, ces derniers seront illisibles depuis ce pays, mais pas à l’extérieur. Récemment, Twitter a ainsi empêché ses utilisateurs allemands d’accéder au compte d’un groupe néo-nazi à la demande de la magistrature du pays.

Le réseau social aurait néanmoins fait une exception à cette règle en acceptant fin octobre de supprimer plusieurs tweets antisémites à la demande de l’Union des étudiants juifs de France. Twitter n’a ni confirmé ni infirmé cette information. L’organisation représentative avait menacé l’entreprise américaine de poursuite judiciaire si elle n’effaçait pas certains tweets litigieux.

Sur Twitter, l’initiative de Najat Vallaud-Belkacem est jugée vaine par de nombreux utilisateurs."

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