Revue de presse

"Éric Zemmour ou la trahison de la virilité" (L. Strauch-Bonart, lepoint.fr , 16 oct. 21)

18 octobre 2021

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Mentionnons par exemple son obsession méprisante pour leur physique : l’entrepreneuse Hapsatou Sy est « la jolie jeune femme noire aux cheveux longs frisottés », Marine Le Pen est « vêtue d’un strict pantalon-veste, perchée sur de hauts talons, seule concession à sa part féminine » et il ne se passe « pas un jour sans qu’Assa Traoré n’étale sa tignasse de jais et ses escarpins Louboutin ». Évoquant son procès pour diffamation et provocation à la haine raciale en janvier 2011, il commente, à propos de la présidente du tribunal, de la procureure et des avocates de ses accusateurs : « Sous leur robe noire en guise d’uniforme prestigieux d’une autre époque, elles portent des vêtements de médiocre qualité à l’étoffe fatiguée, sont coiffées à la hâte, maquillées sans soin ; tout dans leur silhouette, dans leurs attitudes, leur absence d’élégance, dégage un je-ne-sais-quoi de négligé, de laisser-aller, de manque de goût. »

[...] « Dans une société traditionnelle, l’appétit sexuel des hommes va de pair avec le pouvoir, écrit-il. Les femmes sont le but et le butin de tout homme doué qui aspire à grimper dans la société. » Il va même jusqu’à faire de DSK l’emblème du séducteur à la française, quand il commente : « DSK, menottes derrière le dos entre deux cops new-yorkais, marchant tête baissée, c’est un renversement de mille ans de culture royale et patriarcale française. C’est une castration de tous les hommes français. Le séducteur est devenu un violeur, le conquérant un coupable. »

[...] Zemmour se veut le chantre de la virilité. Cependant, l’irrespect des femmes, la vulgarité, l’apologie (ici voilée) de la contrainte sexuelle et la vanité jurent avec une pratique masculine traditionnelle, d’ailleurs centrale dans notre histoire, la galanterie. On ne retrouve guère, dans le zemmourisme, ce code de conduite envers le beau sexe, qui passe par des propos flatteurs et des égards particuliers, et qui est autant une forme de savoir-vivre qu’un moyen de séduction.

[...] Il y a un monde entre la galanterie et la goujaterie. Il serait donc dommage de conclure des outrances zemmouriennes qu’il n’y a que deux positions aujourd’hui possibles, soit le virilisme plastronnant, soit le féminisme indifférent à la différence des sexes. [...]"

Lire "Strauch-Bonart – Éric Zemmour ou la trahison de la virilité".



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