“Eh bien, soit ! Je suis laïcard” (Didier Pourquery, Editorial, Le Monde Magazine, 2 av. 11)

10 avril 2011

[...] Coup à prendre

Il n’y a que des coups à prendre à parler de laïcité ces temps-ci. Si on défend l’Etat laïque comme vecteur de non-discrimination et de liberté de conscience, on vous traite au mieux de laïciste, au pire de laïcard. Eh bien, soit !, Je suis laïcard. Pour une raison simple : je n’ai pas envie que l’Etat et le président se mêlent de mes convictions religieuses ou de mes choix. Je veux un Etat neutre qui finance la construction d’écoles – ou la réfection de collèges pourris – plutôt que de s’occuper de bâtir des lieux de culte. J’y pensais l’autre jour en observant, sur mes chers bords de Garonne, s’élever un nouveau temple évangélique, simple bâtisse proprette au milieu d’un terrain jouxtant un rond-point. Les fidèles l’ont financé, il sera autonome (et jaloux de son autonomie). De plus, de nombreux gens du voyage le fréquentant, le président ne risque pas de s’en occuper. [...]”


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