(Le Monde, 11 juin 24) 10 juin 2024
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"Une cellule d’une dizaine de personnes travaillait à l’Elysée sur ce scénario à haut risque. Des sarkozystes ont fait pression ainsi que des sénateurs. Le score catastrophique de dimanche a précipité une décision qui a échappé au chef du gouvernement.
Par Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach
Lire "Comment la dissolution de l’Assemblée nationale a fait son chemin à l’Elysée".
Une petite cellule. Elle travaillait discrètement, depuis plusieurs mois, à l’Elysée, sur le scénario périlleux d’une dissolution de l’Assemblée nationale. D’anciens conseillers d’Emmanuel Macron, ceux de la première campagne présidentielle ou d’autres partis travailler dans le privé puis revenus, tel son conseiller spécial Jonathan Guémas, étaient au parfum. Tout comme Alexis Kohler, l’indétrônable secrétaire général de l’Elysée, ou encore le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.
Moins d’une dizaine de personnes « au travail », confirme dimanche, ravi de ce coup de théâtre, le conseiller mémoire Bruno Roger-Petit – pour que « le secret tienne ». Et le secret a tenu, jusqu’à l’allocution d’Emmanuel Macron, dimanche 9 juin à 20 h 58, annonçant à la télévision, dans la foulée des résultats désastreux aux européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale.
Les premiers temps, la petite équipe se contente de scruter les projections des sondeurs : entre 250 et 300 députés au Rassemblement national (RN) en cas de nouvelles élections législatives. Le risque est immense d’offrir au parti lepéniste la majorité absolue de 289 sièges et, en tout cas, de voir arriver au moins 162 parlementaires d’extrême droite supplémentaires au Palais-Bourbon. [...]"
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