« L’universalisme à l’épreuve des mouvances identitaires anglo-saxonnes » (Nantes, 2 oct. 21)

Ch. Coutel : "La reconquête de l’universalisme, un devoir pour tous les républicains humanistes" (colloque du 2 octobre 2021)

Charles Coutel, universitaire, vice-président du Comité Laïcité République. 11 octobre 2021

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La reconquête de l’universalisme
Un devoir pour tous les républicains humanistes

À la mémoire de Samuel Paty, professeur mort pour la République

« Vous voulez apprendre les sciences avec facilité ?
Commencez par apprendre votre langue. »
Condillac

« C’est justement parce que l’on néglige pendant dix ans la lente infiltration des mensonges familiers et des politesses que brusquement il faut qu’un révolutionnaire crève l’abcès. »
Charles Péguy

« La meilleure façon de servir la République, c’est de redonner force et tenue au langage. »
Francis Ponge

La reconquête de l’humanisme laïque et républicaine est un objectif qui réunit toutes les associations laïques dont le Comité Laïcité République. Dans cette perspective, la reconquête de l’universalisme est centrale. Or, l’universalisme est aujourd’hui mis à mal. La disparition de la démocratie en Afghanistan, la montée des populismes, l’essor des idéologies identitaires, la régression clanique d’une partie de notre population et l’accentuation des inégalités socioéconomiques jettent le trouble, surtout parmi les jeunes, et peuvent faire douter de cet idéal émancipateur hérité des Lumières et de la Révolution de 1789.

Cette reconquête de l’universalisme est devenue un devoir pour tous les républicains humanistes. Le mot « devoir » revoie à une tâche morale et civique et non à une simple urgence conjoncturelle voire un calcul opportuniste. Mais il y a un moment où l’exigence morale doit orienter la responsabilité associative et politique. Quand cela ne se fait pas, les coups médiatiques remplacent les débats. Et arrive le moment affligeant des tables rondes en lieu et place des colloques et des débats. Dès lors, nous pouvons confondre communiquer et transmettre [1].

Prenons donc le temps de débattre afin de renvoyer dos à dos l’incantation rhétorique et l’agitation dispersive.

Trop souvent, par tolérance et naïveté, nous laissons nos adversaires occuper le terrain et troubler les esprits : agir et ne plus se contenter de réagir. Viens donc le moment où nous sentons que nous devrions davantage unir la clarification, l’argumentation et la promotion au service de l’idéal républicain. En effet, la promotion de l’universalisme sans la clarification préalable des mots et des concepts donne trop souvent l’impression d’enfoncer des portes ouvertes et organise l’amnésie des textes classiques. On en appelle à des entités vagues et générales qui nous font plaisir mais creusent encore le fossé générationnel notamment auprès des jeunes que les gouvernements réactionnaires et orléanistes de gauche comme de droite ont décidé de ne plus instruire vraiment [2].

Ces constats préliminaires expliquent notre démarche qui se distribue en trois temps : en un premier temps, opérons quelques distinctions, ce que ne font pas nos adversaires communautaristes, décoloniaux et obscurantistes. En un second temps, rappelons l’unité d’ensemble de la philosophie républicaine et humaniste qui place en son centre l’universalisme. C’est revendiquer clairement l’héritage des Lumières et de la tradition républicaine. En conclusion, proposons quelques initiatives à soumettre au débat pour mieux nous engager et défendre la République.

Quelques clarifications préalables

Nous devons à Dominique Schnapper en 2001 une mise au point programmatique de l’exigence d’universalisme. Nous la citons : « L’universalisme moderne devrait reconnaître pleinement les identifications historiques ou religieuses à condition qu’elles ne soient pas contradictoires avec les valeurs communes, mais en les transcendant par l’aspiration à l’universalité de la Raison et de la morale. C’est la condition de la démocratie et d’une société proprement humaine [3]. »

Cependant, cette approche qui nous indique bien un cap passe sous silence les étapes à suivre pour la reconquête de l’universalisme. C’est pourquoi, suite à ces constats, il peut être opportun de prendre le temps de définir les mots pour mieux comprendre l’agressivité et l’aplomb de nos adversaires décoloniaux, communautaristes et intersectionnels.

Prolongeant l’intervention de Dominique Schnapper, prenons le temps de définir certains mots et d’opérer des distinctions élémentaires, à garder à l’esprit lors de nos débats et de nos formations.

L’universel se distingue du général ; est universel un énoncé qui est vrai d’un tout et ne souffre pas d’exception. D’emblée, notons que la détermination de ce tout est problématique. Un énoncé général, en revanche, peut être partagé par un grand nombre sans engager la question de la vérité, comme le redoutaient déjà Comte et Tocqueville. En cela, l’universel n’est pas le majoritaire ni même l’unanime. Il fut un temps où un seul esprit osa contre tous démontrer que la terre est ronde. Se reporter aussi aux Lettres philosophiques où Voltaire, contre tous les « anti-vaccins » de l’époque, rendit hommage au combat courageux et minoritaire de ceux qui prônaient le vaccin contre la variole. C’est dire que l’univers ne va pas de soi et que les tenants des généralisations vagues ont souvent un coup d’avance et, bien entendu, le grégarisme des réseaux sociaux n’arrange rien. Quand la distinction entre universel et général ne se fait pas, la recherche de la vérité et de l’objectivité est faussée. Si dans le même temps le débat scientifique est freiné voire baillonné du fait de l’entrisme des forces obscurantistes dans les lieux de transmission comme l’École et l’Université, alors règne ce qu’en 1826 Auguste Comte appelle « la divagation la plus complète des intelligences ». L’universel n’est pas le général mais il n’est pas non plus le global ou le mondial : le mondial n’est-il pas devenu l’universel sans l’humain ?

Cette confusion des mots se retrouve dans bon nombre de domaines et de thématiques à l’œuvre dans certains partis politiques [4]. On comprend mieux que la puissance émancipatrice de l’universel soit occultée et méconnue ou mobilisée comme un simple slogan ornemental au lieu de susciter un engagement associatif et politique clair. À leur insu, beaucoup de républicains humanistes laissent se déployer un universalisme consolateur de surplomb qui néglige la précarité des situations vécues, des diverses cultures et des individus singuliers. Cette négligence est exploitée par nos adversaires qui prétendent, eux, prendre en compte ces particularités, non sur le mode de la démonstration mais de l’intimidation voire de la culpabilisation, comme dans les travaux de Sandra Laugier ou encore de Fabienne Brugère qui cautionnent un sectarisme intellectuel mis au service de l’essentialisme et du communautarisme [5]. Or l’essentialisme est de part en part anti-laïque, anti-universalisme et anti-humaniste. Cet essentialisme s’accompagne d’une idéologie dite du care et de la surprotection, qui plaint celui qui souffre au lieu de le soigner, de l’instruire et de l’émanciper [6].

Résumons-nous

L’universel s’oppose au général, à l’unanime comme au mondial. Il échappe à une soumission servile à la règle du vœu majoritaire. L’homme démocratique qui projette indûment dans le débat d’idées la règle du vœu majoritaire s’éloigne doucement et à son insu de l’universalisme. Dans la crise actuelle du wokisme, les tenants de cette idéologie confondent militer et argumenter. C’est contre ce risque sectaire que s’élève la tradition républicaine et humaniste qui valorise un universalisme de combat et de construction qu’il nous faut toujours mieux expliquer. Cela passe par un rappel succinct de la puissance émancipatrice de la philosophie des Lumières.

Unité philosophique de l’universalisme humaniste et républicain

Notre hypothèse de travail est que l’étude de la philosophie des Lumières pourrait nous prémunir des confusions signalées dans notre première partie, mais bien plus, faciliter la mise en place d’une méthodologie émancipatrice qui pourrait nous permettre de surmonter les difficultés que traverse l’universalisme.

Cette reconquête de l’universalisme suppose un réexamen critique du projet épistémologique et philosophique hérité des Lumières qui fut traduit et appliqué durant la Révolution de 1789, notamment par Condorcet.

On doit à Tzvetan Todorov d’avoir résumé les trois grandes caractéristiques de ce projet émancipateur des Lumières. Nous le citons : « La leçon des Lumières consiste donc à dire que la pluralité peut donner naissance à une nouvelle unité d’au moins trois manières : elle incite à la tolérance dans l’émulation, elle développe et protège le libre esprit critique, elle facilite le détachement de soi conduisant à une intégration supérieure de soi et d’autrui. » (2006 : p. 136). Ces lignes complètent ce que pourrait avoir d’un peu incantatoire les formulations initiales de Dominique Schnapper. La reconquête de l’universalisme passe par une réappropriation concrète des thèmes centraux des Lumières mais aussi de la méthodologie d’émancipation autocritique qu’elles sont parvenues à mettre en œuvre [7].

Rationalisme

L’universalisme des Lumières est d’abord rationaliste, c’est-à-dire qu’il affirme qu’il y a en chaque homme une faculté intellectuelle autonome et autocritique digne de respect capable de critiquer ses propres énoncés et représentations, mais à une condition : que chacun puisse bénéficier d’un éducation initiale et d’une instruction élémentaire solide, progressive et argumentée. Ce rationalisme, à perfectionner, inspire tout le projet républicain d’instruction publique et aussi l’attachement de la République à la recherche scientifique. Les savoirs élémentaires, organisés en disciplines, constituent l’alphabet de cette émancipation.

On le voit bien, aujourd’hui, tout est à refaire. Relisons tous les articles de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert qui parviennent à dégager les linéaments d’un universalisme non dogmatique pour reprendre la belle formule de Guillaume Lecointre (2019). Sur ce point, les hommes des Lumières appliquent la thèse classique à l’œuvre chez Descartes et surtout Spinoza : il est de l’intérêt de la vérité d’être recherchée par le plus grand nombre possible d’esprit libres et éclairés. Cette thèse a comme double conséquence l’obligation scolaire dans un cadre laïque mais aussi la garantie par la République de l’indépendance des enseignants et des chercheurs. C’est de cette liberté dont les tenants du wokisme, notamment à l’université et dans la Formation des maîtres, abusent. Là encore, tout est à reprendre : enseigner, chercher, ce n’est pas militer, mais servir la vérité et la liberté !

Méliorisme

La thèse rationaliste des Lumières se renforce encore grâce à une autre thèse provenant notamment de la lecture que fait Condorcet de l’idée rousseauiste de perfectibilité de l’homme ; il s’agit de son approche mélioriste de l’homme [8].

Pour que le rationaliste demeure émancipateur il faut faire constamment mémoire des erreurs, des régressions et des échecs passés de l’humanité. C’est l’approche mélioriste du monde et de l’histoire actuellement totalement ignorée par les experts autoproclamés qui envahissent les médias. C’est que le méliorisme nous guérit du danger de l’holisme : nous nous en remettons à des entités vagues qui diffèrent l’analyse critique des erreurs passées et nous empêchent de les transformer en leçons. Le méliorisme rationaliste nous guérit par avance de tout essentialisme holistique.

Les « gardes rouges » du wokisme sont victimes à la fois de l’essentialisme et de l’holisme, d’où leur fuite en avant où l’intimidation le dispute à la victimisation. Grande est la tentation de s’installer sur le même terrain qu’eux, ce que toutes les associations laïques représentatives se gardent bien de faire ; c’est que depuis Voltaire, Beccaria, Diderot et Condorcet, notamment, nous savons qu’il faut répondre non-fanatiquement aux fanatismes.

Récemment, Antoine Lilti a résumé de façon fort pertinente cette puissance émancipatrice du méliorisme des Lumières : « Les Lumières ne servent pas à justifier la modernité mais à la problématiser. » Et il commente : « Comment utiliser le pouvoir de la raison pour améliorer les conditions de la vie humaine, pour assurer le bonheur collectif et individuel ? » (souligné par nous, 2019 : p. 385-386).

Quand ce rationalisme mélioriste est attentif au travail scientifique et philosophique, l’universalisme humaniste se renforce et donne force et vigueur à la troisième composante de la philosophie des Lumières.

Hospitalité fraternelle et universelle

Voltaire, Montesquieu, Diderot, Kant et Condorcet valorisent la principale traduction éthique du rationalisme mélioriste. Voltaire résume cette nouvelle thèse : « Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères. » Le mérite de leur universalisme humaniste est d’élargir l’universalisme intellectuel vers un universalisme éthique que les républicains français ont su traduire dans l’idéal solidariste et mutualiste. Ainsi, l’universalisme rationaliste et mélioriste s’ouvre à tous les hommes et à toutes les nations ; ce que ne comprend pas le discours xénophobe de certains bateleurs identitaires actuellement. L’horizon éthique du républicanisme français s’élargit dans un éloge de l’hospitalité universelle. Ayons en tête la Pensée 11 de Montesquieu qui nous invite dans chacune de nos décisions à prendre en compte successivement l’intérêt de l’individu singulier, puis de sa famille, puis de sa patrie, puis de l’Europe et enfin du Genre humain, et retour [9].

Chaque instance ici évoquée devient une médiation vers un universel difficile (pour reprendre une formule de Jean-Claude Milner). Difficile car il ne doit jamais oublier le respect des singularités, ce que garantit le principe républicain de laïcité. Cet universel hospitalier nous délivre de tout danger essentialiste ou holistique. Le dialogue entre toutes les instances évoquées par Montesquieu requiert un effort de culture littéraire, artistique, scientifique, philosophique et politique. C’est cette culture classique qui manque cruellement aux tenants du wokisme. Que ne prennent-ils le temps de lire le Candide de Voltaire et d’écouter la Flûte enchantée de Mozart ?

C’est donc ensemble qu’il nous faut tenir les exigences de rationalité, de méliorisme et de fraternité hospitalière. Mais pour y parvenir, il nous faudrait avoir le courage de revenir aux textes avec de nouvelles questions et une curiosité renouvelée, à la fois humble et reconnaissante. Les Lumières ne sont pas un patrimoine figé mais bien notre mémoire républicaine vivante. Ces efforts peuvent s’avérer payants car, grâce aux Lumières, nous avons une longueur d’avance sur les obscurantistes ; il est même possible de faire des propositions concrètes tournées vers l’avenir.

Quelques conclusions programmatiques

Une fois rappelées les nécessaires distinctions sémantiques et conceptuelles, une fois rappelé l’universalisme des Lumières, il est possible d’ouvrir quelques perspectives concrètes à soumettre au débat pour avancer ensemble dans la nécessaire reconquête républicaine de l’universalisme.

Première initiative

Pas de reconquête de l’universalisme républicain et humaniste sans une mobilisation nationale et continue contre l’effondrement de la maîtrise de la langue française depuis 40 ans. La normativité de la langue est, elle aussi, à reconquérir. L’origine de ce désastre est pédagogique. Notre aveuglement a comme origine la faute signalée pourtant il y a bien longtemps par Jacques Muglioni, qui m’a dit lors d’une discussion amicale : « L’école actuelle apprend à parler comme on parle au lieu d’apprendre à parler comme on devrait parler. » Ce grand esprit, en lecteur attentif de Comte et d’Alain, faisait de l’ordre bien compris le garant de la liberté.

C’est dire qu’il nous faut réaffirmer la puissance émancipatrice de la normativité de la langue. Regardons comme le lait sur le feu l’évolution du projet de « Cité internationale de la langue française », implanté à Villers-Cotterets, lieu symbolique où fut décidée la normativité, notamment administrative, de la langue française. L’Observatoire du décolonialisme s’y consacre. Faut-il y voir une remise en cause inquiétante de l’Académie française ?

Ce qui est en jeu, c’est l’oubli du paradoxe de l’ignorant que l’on peut énoncer ainsi : moins j’ai de mots à ma disposition et moins je m’en aperçois. Une certaine gauche républicaine, en déléguant le débat d’idées à d’improbables think tanks a pris le risque catastrophique d’ignorer ce paradoxe, méconnu lui-aussi par le pédagogisme contemporain. C’est ce renoncement intellectuel à l’œuvre dans les médias qui explique l’essor navrant du lexique appauvri des tenants du wokisme. Faut-il redire ici la nullité consternante de l’enseignement secondaire aux États-Unis et dans de nombreux États européens ? Bientôt en France ?

Proposition très concrète : il y a quelques semaines à l’occasion d’une excellente conférence proposée par Madame Souad Ayada, inspectrice générale responsable des programmes scolaires, et organisée par nos amis de Vigilance Collèges Lycées, j’ai proposé l’adjonction d’une troisième rubrique d’ordre lexical et sémantique pour chaque discipline et pour chaque année, à côté des compétences et des savoirs disciplinaires. La maîtrise de cette liste de notions et de mots serait un préalable au passage dans l’année suivante. Cette liste serait particulièrement étudiée et réfléchie lors de la Formation des maîtres et lors des épreuves des concours de recrutement.

Deuxième initiative

Comme le firent les savants et les philosophes des Lumières, travaillons davantage en réseaux, comme le font les associations laïques représentatives. C’est l’application des thèses des Lumières : que de plus en plus d’esprits libres et éclairés débattent et échangent. Mais attention : ces réseaux, au service de la rationalité humaniste, posent des problèmes, échangent des arguments et non des invectives, sinon de fausses nouvelles comme le font souvent les « réseaux sociaux » actuels. Toute la philosophie des Lumières s’est abondamment nourrie de controverses bien menées.

Troisième initiative

Mobilisons-nous, dans une perspective mélioriste, pour faire la liste de toutes les erreurs commises par les tenants du wokisme et par tous ceux qui par paresse fatigue et méconnaissance les ont laissé prospérer dans les lieux de transmission ; c’est toute la déontologie des centres de recherche universitaire qui est à refonder, par exemple en reprenant certains paragraphes du Code de l’éducation consacrés aux finalités de l’enseignement supérieur. Chiche !

Le plus urgent est de travailler concrètement à la réinstitution de l’Université républicaine comme s’y emploient l’Observatoire du décolonialisme et l’association Vigilance Universités, notamment. Dans la même perspective mobilisatrice, ayons le courage de tirer le bilan de la mastérisation qui livre parfois la Formation des maîtres à des adversaires de la République.

Aux chercheurs qui confondent formation et déformation, recherche et inculcation, enseignement et militantisme, opposons tout un travail d’argumentation et de critique mélioriste du passé proche.

Ces trois initiatives concrètes sont à inscrire dans un horizon qui n’est pas électoral bien humaniste, rationaliste au service d’une hospitalité fraternelle et universaliste qui fait tout l’honneur et la grandeur de la République française.

Tout ce travail de reconquête de l’universalisme humaniste et républicain, nous le devons à Samuel Paty.

Orientations bibliographiques

  • Comte Auguste, Considérations sur le pouvoir spirituel [1826], in La science sociale, Idées Gallimard, 2006.
  • Heinich Nathalie, Oser l’universalisme. Contre le communautarisme, Le bord de l’eau, 2021.
  • Jullien François, De l’universel, Fayard, 2008.
  • Lecointre Guillaume, Sarah Proust (dir.), Le fait en question, Fondation Jean-Jaurès, L’aube, 2019.
  • Lilti Antoine, L’héritage des Lumières, Seuil, 2019.
  • Muglioni Jean-Michel, Repères philosophique. Comment s’orienter dans la pensée, Ellipses, 2010.
  • Pour un universalisme militant, hors-série de la revue Humanisme, Charles Coutel, Philippe Foussier (dir.)
  • Tocqueville, De la démocratie en Amérique, choix de textes par Philippe Raynaud, Garnier-Flammarion, 2010.
  • Todorov Tzvetan, L’esprit des Lumières, Le Livre de Poche, 2006.
  • Wolff Francis, Plaidoyer pour l’universel, Fayard, 2019.

[1Voir sur cette thématique les interventions lors de la Fête de la laïcité, le 26 juin 2021 ; se reporter aux sites du CLR et de l’UFAL.

[2Voir les chapitres 5 et 6 de notre ouvrage récent Pour une République laïque et sociale, avec une préface de Patrick Kessel, L’Harmattan, 2021.

[3Dominique Schnapper, dans l’ouvrage collectif L’universel et la politique des identités, Éditions de l’Éclat, 2001. On suivra avec le plus vif intérêt les débats et contributions sur le site de l’Observatoire du décolonialisme et les interventions au colloque de Nantes du 2 octobre 2021.

[4Ainsi, beaucoup de confusions à l’œuvre dans ce que l’on pourrait nommer la mouvance écologiste vient notamment du fait qu’aucune distinction n’est opérée les mots planète, monde, nature, cosmos, Terre, environnement ou encore climat. On mélange tout et les jeunes esprits sont perdus. Dans un prochain travail, je reviendrai sur les origines de toutes ces confusions.

[5L’essentialisme est la tentation de tout discours simpliste qui identifie un individu ou encore une culture à une seule de leurs caractéristiques.

[6Voir le chapitre 10 de notre ouvrage de 2021 et nos contributions sur la chaine radio de l’Ufal.

[7Voir les 3 premiers chapitres de notre ouvrage de 2021.

[8Ce méliorisme condorcétien se résume dans ces lignes : « Qu’importe que tout soit bien, pourvu que nous fassions en sorte que tout soit mieux qu’il n’était avant nous. » Se reporter au Vocabulaire philosophique de Lalande qui précise que le méliorisme permet de ne pas choisir entre optimiste et pessimisme. Se reporter aux travaux de Laurent Loty.

[9Voir Coutel, 2021 : p. 33 ; se reporter aussi au dossier de la revue Cause républicaine ainsi qu’aux deux premiers numéros des Cahiers de République universelle parus aux Éditions Matériologiques.



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