Revue de presse

"Ces collégiens qui placent la religion avant l’école : l’étude qui accuse" (nouvelobs.com , 3 fév. 16)

6 février 2016

"De plus en plus d’élèves opposent leurs convictions religieuses aux enseignements universels. Pour la première fois, une étude du CNRS et de Sciences-Po rend compte de ce phénomène alarmant. "L’Obs" en publie les résultats, en partenariat avec France Inter.

"Au commencement Dieu créa le ciel et la terre." Hélène, professeur de français depuis une quinzaine d’années, aime bien aborder les textes sacrés. Dans son collège du Val-d’Oise, toutes les religions sont représentées. "J’explique aux élèves que la Genèse est une parabole, un mythe. Mais beaucoup s’insurgent. Pour eux, la création du monde, ça s’est passé exactement comme c’est écrit dans la Bible ou le Coran."

L’école défiée par la religion ? Ces dernières années, les ingérences de la foi dans les établissements scolaires n’ont cessé de se multiplier. C’est dire l’impact considérable de l’étude que publie "l’Obs" en exclusivité, en partenariat avec France Inter. Pour la première fois, une enquête de terrain ausculte sur une grande échelle la force du sentiment religieux des jeunes, sa dimension identitaire et ses conséquences sur l’adhésion aux valeurs de la société française.

Organisée par le CNRS et Sciences-Po Grenoble et dirigée par Sebastian Roché, politologue spécialiste de la délinquance, elle a consisté à interroger 9.000 collégiens des Bouches-du-Rhône entre avril et juin 2015. Sebastian Roché analyse :

"On dispose enfin d’un embryon de thermomètre. Les chiffres recueillis sont représentatifs de la France des grandes villes, celle où se joue la dynamique de l’intégration et des diversités. Nous ne nous sommes pas penchés sur l’ethnie ou les inégalités, mais nous avons étudié la façon dont les adolescents voient le monde. Le principal enseignement ? La religion est devenue un marqueur social en France."

Premier constat : l’intensité de la foi est variable selon les confessions. 83% des adolescents qui se sont déclarés musulmans, 22% des catholiques et 40% des autres confessions (juifs, protestants, etc.) considèrent la religion comme importante ou très importante.

La religiosité se traduit par un conservatisme certain, et une plus grande intolérance en matière de mœurs. [...]"

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