Sud Education

"Bac 2013 : les correcteurs contraints de falsifier leurs notes" (Sud Education Lorraine, juin 13)

1er juillet 2013

  • "En sciences (SVT et physique-chimie), l’inspection demande aux correcteurs de saisir leurs notes toutes les 10 copies. Dès que le correcteur indique une moyenne inférieure à l’objectif académique, l’inspecteur lui envoie un message pour qu’il revoie sa correction.
  • En sciences et technologies industrielles (STI2D), les inspecteurs demandent aux membres de jury de l’épreuve orale terminale de leur transmettre les notes avant de les saisir. Dans un document de cadrage, ils précisent : « le cas échéant, les notes modifiées seront saisies lors de la réunion d’harmonisation ».
  • En français, en histoire-géographie, il est demandé qu’aucun collègue (quelle que soit la qualité de son lot de copies) ne soit en dessous de l’objectif académique. En réunion dite d’harmonisation, les correcteurs dont la moyenne est trop basse doivent rester en présence de l’inspecteur pour remonter les notes des copies les plus faibles. [...]
  • En sciences de gestion (STMG) : Pour la nouvelle épreuve anticipée, les IPR annoncent en réunion préparatoire que celle-ci a notamment pour but d’augmenter le nombre de mentions au bac. En réunion d’harmonisation ensuite, les collègues ont été "invités" à une séance d’auto-critique puis à remonter les notes sur le serveur déverrouillé pour l’occasion.
  • En philosophie et en mathématiques, les correcteurs ayant les moyennes les plus basses étaient jusqu’ici, incités à « faire un effort ». Cette année, avec la première session du bac « post réforme du lycée » passera-t-on comme c’est le cas dans les autres matières de l’incitation à l’obligation d’être tous dans les objectifs fixés à un niveau académique ?

Quel objectif à tout ça ?

Pour SUD Éducation c’est clair : quand les programmes sont trop vastes pour être faits dans le temps imparti, que les classes sont surchargées, que les enseignants sont contraints d’avancer au pas de charge, qu’il leur est impossible de mener toute pédagogie réellement différenciée et alternative, que la charge et les conditions de travail s’alourdissent et que les élèves sont de moins en moins bien préparés,... Il faut montrer que tout va bien ! [...]"

Lire "Les correcteurs contraints de falsifier leurs notes".



Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris

Tous droits réservés © Comité Laïcité RépubliqueMentions légales