Revue de presse

A. Shalmani : "Pourquoi je ne suis plus féministe" (Marianne, 1er sep. 17)

Abnousse Shalmani, journaliste et écrivaine, auteur de "Khomeiny, Sade et moi" (Grasset, 2014). 14 septembre 2017

"Des mois que je peine à dire : « Je suis féministe. » Je ne peux plus me revendiquer d’un mot qui est devenu un fourre-tout nauséabond de paranoïa, de morale, de vertu, de victimisation, de religiosité, de séparatisme, d’hystérie. Le féminisme est démembré. En lambeaux. Décérébré. Il y a des illuminées et des scientifiques, des moralistes et des libertaires, des universalistes et des intersectionnelles, des vertueuses et des subversives, des réactionnaires et des progressistes, des écoféministes et des évoféministes. Le féminisme est devenu un stalinisme avec tout son arsenal : accusation, ostracisation, condamnation. Le seul « isme » qui demeurait préservé de la folie de la pensée matraque a sombré sous les assauts répétés des féministes pudibondes. Et tout le problème vient de cette rupture, de la sécession du mouvement entre un féminisme religieux et un féminisme subversif, entre un féminisme qui méprise le corps des femmes et un féminisme qui sait l’importance de sa visibilité et de sa provocation. Beaucoup trop de féministes ont occulté ce que nous devons aux culs des femmes. [...]"

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